Essai - Mazda 2 MHEV 115ch (2022) : l'inconnue tente de faire sa mue
Malgré ses qualités avérées, la petite Japonaise n'est pas un succès. Après s'être contentée d'une seule version, elle tente aujourd'hui un retour avec 3 moteurs, dont un 115 ch légèrement hybridé. A-t-elle désormais les moyens de lutter avec les stars des citadines polyvalentes ?
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Note
de la rédaction
14/20
Note
des propriétaires
En bref
Citadine polyvalente mild hybride
115ch
À partir de 23 150 euros
C'est connu : un produit abordable se vend mieux qu'un autre, plus onéreux. Cette logique implacable n'as pas cours chez Mazda. L'an passé, en France, il s'est vendu deux fois plus de SUV CX 30 (à parti de 26 500 euros) que de citadines Mazda 2 (dès 17 650 euros). En plus, les petites polyvalentes en général sont historiquement les autos les pus vendues dans l'hexagone. Mais la 2 échappe aux radars des acheteurs qui n'ont d'yeux que pour les Peugeot 208, Renault Clio et dans une moindre mesure pour les Volkswagen Polo ou Ford Fiesta.
Trois moteurs désormais disponibles
Pourtant, sur le papier, une auto dessinée comme une jolie italienne avec une fiabilité japonaise devrait cartonner. Sauf que le constructeur d'Hiroshima a jeté l'éponge. En 2020, voyant ses immatriculations fondre, il a décrété que sa citadine serait punie et n'aurait plus droit qu'à un seul moteur : un Skyactiv essence de 90ch, légèrement hybridé. Difficile de remonter la pente des ventes sans offrir un minimum de choix aux clients potentiels. Il aura fallu attendre ce début d'année 2022 pour que la marque donne enfin une nouvelle chance à son auto avec trois motorisations différentes, puisqu'en plus du 90ch un tout petit peu électrifié, et de la version purement atmosphérique de 90ch, arrive cette version de 115ch mild hybrid à l'essai aujourd'hui.
Commençons donc par rassurer les trop rares aficionados de la petite Japonaise : la Mazda 2 reste exactement telle qu'on l'a connu depuis la naissance de cette troisième génération en 2015 et surtout depuis son restylage de 2019. Une auto de 7 ans ne saurait rester dans le game ? Sauf si elle est bien née comme celle-ci. Son dessin dynamique et homogène, deux notions pas toujours compatibles avec les exigences d'une citadine, n'a pas pris une ride. Une incompatibilité qui se retrouve d'ailleurs dans l'habitabilité digne d'une autre époque avec ses 280 l de coffre, et ses places arrière riquiquis autant que déconseillées aux grandes jambes. Le tout dans une taille de 4,07 m qui n'a rien de ridicule. Mais on ne peut pas tout avoir : à la fois une longueur de capot qui fait le charme de cette auto et, en plus, des places arrière de limousine agrémentées d'un coffre de navire cargo. Il faut choisir entre l'esthétisme et le côté pratique.
Il en va un peu de même dans l'habitacle. Il ressemble un tantinet à une cellule de moine cistercien. "La planche de bord est austère comme celle d'une allemande", diront ceux qui n'ont jamais vu l'habitacle bling-bling d'une Mercedes Classe A. Mais si cette austérité est plutôt de bon goût, et d'une qualité de fabrication irréprochable, le manque d'ergonomie de l'écran de 7 pouces est d'une autre époque. Reste que la position de conduite est quant à elle, intemporelle. C'est une auto que l'on a envie de conduire et pendant longtemps, car elle est réellement polyvalente.
On a surtout la tentation d'écraser l'accélérateur dans cette version de 115ch. Pas pour rouler à des vitesses prohibées, mais parce que la longueur excessive de la boîte à 6 rapports, et le manque de pêche à bas régime, force à accélérer pour profiter du couple minimaliste de 151 Nm. Heureusement ce défaut s'oublie facilement grâce à un châssis aux petits oignons. Agile, confortable et dynamique à la fois, il ne souffre d'aucune lacune. La direction remonte les infos vers le conducteur juste comme il faut et l'insonorisation, améliorée depuis le restylage, permet d'enchaîner les kilomètres en restant frais comme un gardon, dans des sièges au maintien et au confort optimisé.
Si l'hybridation n'apporte donc pas grand-chose en matière de relance, elle est, comme souvent, un piège à C02. Les émissions de ce modèle ne dépassent pas 113 g, ce qui l'exempt de malus, alors qu'il atteint 122 g avec le moteur de 90ch atmo. Ce dernier ne reste d'ailleurs au catalogue que parce qu'il est le seul à accepter une boîte automatique.
Une Yaris - Mazda 2 dès le mois de mars
Reste que le moteur de 115ch est un quatre cylindres, spécialité de l'irréductible Japonais, quand l'intégralité de ses concurrents n'en propose que trois à ce niveau de puissance et même au-delà. Si l'on y ajoute la nécessité de prendre des tours pour l'exploiter au mieux, on s'attend à des envolées de la consommation. Mais ce n'est pas vraiment le cas. Dans la montagne catalane ou s'est déroulé notre essai, elle s’est établie à 7 l, alors que dans les zones périurbaines autour de Barcelone, elle n'a pas dépassé les 6 l. Pas de quoi hurler à la gabegie. Du moins en attendant l'autre Mazda 2 réellement hybride celle-là, et qui arrivera dès le mois de mars. À quoi ressemblera-t-elle ? Qu'elles sont ses performances et sa motorisation ? Pour cela, il suffit de se précipiter sur l'essai de la Toyota Yaris de nouvelle génération, puisque Mazda va se contenter de coller son logo sur les capots arrière comme avant comme sur le volant de cette autre Japonaise.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,06 m
- Largeur : 1,69 m
- Hauteur : 1,49 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 255 l / 887 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Novembre 2014
* pour la version III (2) 1.5 E-SKYACTIV G M HYBRID 115 6CV SELECTION.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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