Essai Michelin Power One... de la colle!
Véritable pneu fait pour la compétition, le Michelin Power One reçoit de surcroît une homologation route. Bien connu dans le monde de la vitesse, le « One » est passé au crible version SM…
Non content d'avoir une gamme spécialement étudiée pour le supermotard omniprésente dans les paddocks avec son Slick SM, Michelin préconise pour une pratique circuit/ route, le Power One.
Enveloppe adaptée pour le supermotard le chausson français mise sur un profil « compétition » issu du MotoGP. Sommet plus pointu pour basculer sur l'angle dans les virages serrés et épaules plus aplaties pour plus de contact avec le sol et une plus grande stabilité en courbe… de quoi séduire les officionados de la glisse.
ISSU DE LA COURSE
Fruit de l'adaptation d'une technologie présente sur les pneus de MotoGP en 2008, le Power One bénéficie d'une surface de gomme à 95% slick. Avec un taux d'entaillement de seulement 5% (ce qui lui permet de recevoir une homologation route), le One dispose d'une grande surface de contact avec le sol, d'autant plus que les sculptures sont totalement absentes des épaules et du centre.
Et pour une mise en régime rapide le manufacturier du Puy-de-Dôme fait appel à la science et aux résines HSTC (comprenez High Tech Synthetic Compound) pour une mise en température des plus courtes tandis que l'intégration de la silice au mélange des pneus offre du grip sur sol «récalcitrant » (froid ou mouillé).
20 modèles proposés en 8 dimensions… avec pas moins de 9 gommes différentes homologuées pour un usage routier. Pour notre test nous avons opté pour une version des plus basiques : circuit/ route.
Histoire de bien appréhender le Power One, les roulages routiers se sont déroulés sur du sec mais aussi de la pluie tandis que les ronds sur circuits (Italie et France) se sont uniquement faits sur piste sèche. Notons que nous avons scrupuleusement suivit les préconisations de pression de gonflage de Michelin à savoir 2,1 (avant) et 2,3 (arrière) sur route et 2,1 (avant) et 1,9 (arrière) sur piste (bitume et terre). La moto d'essai n'est pas équipée de système tubeless.
DE L'ITALIE A LA FRANCE
13 heures, Busca (Italie), le thermomètre annonce 38°C. Le soleil de plomb qui permet de chauffer les pneus en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire met aussi à mal les chaussons.
Mise en température quasi immédiate, les pneus travaillent correctement en offrant confort et bon grip.
Le Power One travaille bien et accepte sans sourciller les remises de gaz même un peu trop violentes. C'est avec un bon feeling que le pneu arrière accepte les mises en glisse sans que l'arrière veuille passer à l'avant. Aucune fourberie, le pneu ne joue pas les métronomes lors des descentes rapides de rapport et se montre des plus constants.
L'avant plonge bien à la corde et se montre des plus vifs. Aidé par un profil adéquat, le gommard facilite les changements rapides d'angle sans pour autant donner l'impression que la moto « tombe »… un réel bonheur !
Mais quand est-il avec des conditions météo moins sahariennes ? C'est sur le tracé de Villars sous Ecots que nous allons chercher la réponse. Même si le tracé doubiste est sous le soleil, les températures matinales ne sont pas des plus chaudes ce qui est loin de freiner la mise en température, qui se montre ici encore rapide.
Les différents tours de circuit de plus en plus rapides font constater le haut niveau des pneus tricolores proches du zéro défaut. Sans mauvaises réactions, les One mettent en confiance tant en courbes rapides que sur les changements d'angle, les glisses au freinage et autres gros freinages… sentiments partagés par Gilles Salvador.
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération