2. Essai - Piaggio GTS SuperSport : filez à l'italienne
Il n’y a pas à dire, des roues de 12 pouces, cela se sent, fussent-elles chaussées de Michelin City Grip. L’agilité extrême du Vespa 300 n’en est que renforcée. Déjà, le rayon de braquage semble permettre de littéralement tourner autour de la roue arrière façon compas ! Ensuite, la stabilité, pour présente qu’elle est, n’incite pas à immédiatement jouer les Fangio. D’autant moins que la béquille centrale dépasse copieusement de la coque, ne manquant pas de rappeler à l’ordre lorsque l’on souhaite aborder un rond-point rapidement. Dommage. Ensuite, lorsque l’on force un peu le rythme malgré la posture de conduite peu appropriée à une allure autoroutière, on se rend rapidement compte que Piaggio n’a pas souhaité permettre de dépasser les 130 km/h compteur. Ce ne serait pas tout à fait raisonnable, et même si l’on sent que le moteur ne demande que cela, les roues, elles sont d’un tout autre avis. En attendant, il est tout à fait possible de se reculer sur l'ample selle et d'allonger les jambes le long du tablier. La position devient très agréable, même si la stabilité en pâtit un peu.
Ne soyons pas injustes pour autant : le Vespa GTS SuperSport tient le bitume, mais ne peut empêcher de ressentir le manque d’effet gyroscopique de ses petites roues. Ce qui est un bénéfice en ville devient un écueil lorsque l’on roule prestement. Gage à chacun de ne pas trouver trop rapidement les limites d’angle ou de stabilité… Fort heureusement, le travail réalisé sur les suspensions est notable, et le confort revendiqué par Piaggio bel et bien au rendez-vous. Que celles et ceux ayant connu les premières versions de Vespa 200 et 250 en soient témoins, cette fois-ci, pas de mouvement parasite dans la direction ni de plongée excessive : on file droit tant qu’on ne chahute pas les petites roues. Cela étant dit, la position assise joue sur les abdominaux et relève les jambes, tandis que l’on prend copieusement de l’air à partir du milieu du torse. Sensations garanties et le plein d’air dans le casque si l’on roule en jet, mais pas de quoi apprécier longuement les vitesses supérieures à 80/90 km/h.
Sur départementales, le SuperSport sera donc d’autant plus à son aise que ses reprises moteur y sont encore efficaces. On apprécie la grande souplesse et la force vive du monocylindre. Son silence aussi, tant il sait se montrer discret. La transmission, revue elle aussi, nous est apparue des plus réactive. Au point de solliciter régulièrement l’entrée en fonction de l’ASC en agglomération. L’anti patinage Piaggio est sensible et ne manque pas de juguler toute amorce de glisse, mais compte tenu de la fermeté douce de l’amortissement, l’adhérence peut souvent être prise à défaut sur les revêtements non lisses. Du coup, sur le sec, on désactive le dispositif pour bénéficier du maximum du potentiel moteur. Les démarrages sont alors vifs, et la prise de vitesse rapide, tandis que l’échappement souligne les révolutions moteur. Non seulement il a la classe sportive, mais il en a également les manières, ce Vespa SuperSport. L’élégance est poussée jusqu’à prendre soin de ne pas surprendre au freinage. L’ABS est mieux dosé que l’anti patinage et ne se déclenche que très rarement, lorsque l’on cherche les limites du freinage.
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