Essai - Suzuki Adress 125 : changement d'Adress

Et de trois. Avec ce troisième scooter basé sur la plateforme "indienne" Suzuki, du moins celle produite en Inde avec un bon niveau de finition et un très bon niveau de qualité, Suzuki enfonce le clou. Si vous connaissiez l'Adress 110 ou 115, véritable "légende" dans les marchés asiatiques et four complet sur le marché français, oubliez-le, Suzuki n'en a gardé que le nom pour cette mouture. Surtout, son patronyme ailleurs qu'en Europe n'est autre que "Access 125". Ce qui lui correspond plutôt bien tant il sait se montrer accessible financièrement, physiquement ou encore au niveau de la conduite. Qu’à cela ne tienne.

Voici donc la dernière identité possible avec le cadre tubulaire acier et le petit moteur de 124 cm3 affichant 6,3 kW de puissance. Ne vous frottez pas les yeux, il n'y a pas d'erreur, ce sont bien 8,4 ch qui prennent place dans le monocylindre à refroidissement par air. Quant au couple il "culmine" à 10 Nm. Dès lors, la vocation de l'Adress 125 ne laisse aucun doute, surtout avec cet habillage : il est destiné aux villes et à leur périphérie (voir périphérique) et à démarrer quoi qu'il arrive, comme en témoigne le kick.

Du fait d'une position de conduite très assis, misant sur une maniabilité importante et jouant dans la catégorie "Vespa like*", l'Adress est le plus compact des trois. On oublie la protection du buste ou des jambes et l'aérodynamisme de l'habillage, au profit de côtés pratiques. S'ils n'ont pas été oubliés, ils sont cela dit simplifiés par rapport aux deux autres modèles : le Burgman Street 125EX et l'Aventis 125.

(*comme un Vespa)

On ne retrouve donc plus que le vide-poches gauche constitué par un petit compartiment ouvert. Il permet de laisser une bouteille d'eau et pourquoi pas un téléphone portable. Celui-ci pourra être rechargé en roulant du fait d'une prise USB de 2A. Une prise directement implémentée sur le tablier avant, là où ses compagnons de ligne de production proposent un vide-poches à clapet de fermeture. En résulte une ligne des plus sobre et fluide et une simplicité que l'on constate jusque dans le choix de l'instrumentation.

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Le bloc compteur, inclus dans le tête de fourche rondouillet, profite d'un éclairage moderne à LED (comme à l'arrière) et d'un cerclage chromé, mais aussi et surtout de ce bloc compteur "à l'ancienne" participant à l'esprit "classique". Comprendre par là à aiguille pour ce qui est d'afficher la vitesse, tandis qu'une petite lucarne digitale reprend les informations de voyage (trips et odomètre), une montre et est en mesure d'afficher le niveau de batterie ou celui d'essence. N'oublions pas un témoin de révision, qui rappelle les intervalles d'entretien.

Pour sortir à 2 799 €, quelques choix économiques ont été réalisés. L'habillage est 100% ABS, et le freinage, couplé s'il vous plaît, fait appel à un tambour de 120 mm à l'arrière et un disque de 190 à l'avant, pincé par un étrier 2 pistons. Il faut dire que l'Adress 125 fait figure de poids plume, avec seulement 104 kg sur la balance, et que ce dispositif, de qualité, est largement suffisant.

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Idéal pour les petits gabarits et pas mal du tout pour les grands, le Adress propose même une hauteur de selle de seulement 770 mm ! En résulte une position de conduite avec les bras relevés et une impression totalement différente à celle ressentie sur ses "collègues", style nez au vent et esprit léger. Idem à bord, où règne une sensation particulière, light* elle aussi.

*légère (on évite les répétitions comme l'on peut…

Peut-être avez-vous remarqué le bouchon de réservoir placé sur l'arrière de la coque postérieure. À clef (la même que celle du contacteur anti effraction), il permet d'accéder au petit réservoir en position arrière plaçant plutôt bien les masses. Le coffre sous la selle n'est pas immense, avec seulement 21,8 litres de contenance, mais il peut abriter un casque jet de taille correcte. S'il ne rentre pas, deux anses sécurisées sont placées au niveau de la charnière de selle. Quant à transporter un sac ou deux, un crochet simple et bien intégré se trouve sur le tablier avant quand un anneau en deux parties et escamotable prend place sur le tablier sous la selle. On peut être modeste, mais ambitieux, non ?

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Simple, donc, l'Adress 125, mais moderne dans l'esprit comme le montre le témoin Eco encadrant le compteur. Sous forme de barrettes de couleur verte lorsque l'on roule en consommant peu virant progressivement au bleu lorsque l'on sort du cadre des 1,9 l/100 km de moyenne promis par le constructeur (accélérations plus fortes, montées), ce dispositif témoigne autant de la technologie moteur que du souci de respecter une norme d'émissions réduite. La diminution de la puissance va d'ailleurs en ce sens (44 g/km si cela vous intéresse). Le constructeur garantit par contre une bonne accélération grâce à sa transmission CVT et des performances suffisantes. Et si l'on allait vérifier ça ? Nous avons 5,2 litres d'essence, et plus de 200 km à portée de roues…