Essai vidéo - Volkswagen Tiguan 2 : le réveil de la Force

Pour Volkswagen, le moment est important car après la Golf, le Tiguan est l’une de ses plus grosses sources de revenu. En près de 10 ans de carrière (lancement commercial en 2007), le SUV compact allemand s’est écoulé à près de 2,8 millions d’exemplaires à travers le monde. Cette seconde génération a la lourde tâche de prendre la suite de ce succès dans un contexte bien différent. Entre le « dieselgate » et la concurrence qui s’est densifiée (Ford Kuga, Peugeot 3008, Renault Kadjar, Kia Sportage, Hyundai Tucson, etc.), le challenge s’avère bien plus relevé.Dans cette optique, le constructeur a mis le paquet pour la conception de son nouveau 4x4.

 Le Tiguan est le premier SUV à étrenner la plate-forme modulable MQB, déjà utilisée par de nombreux modèles tels que la Golf ou la Passat. Cette dernière permet au Tiguan d’être plus grand (4,48 m) que son prédécesseur, plus habitable et aussi plus léger (60 kg en moyenne).

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Cette « modularité » va permettre à Volkswagen de proposer, en plus, une version XXL de 7 places (avec empattement allongé) dès l’an prochain et de couvrir ainsi une plus grosse partie du marché. Cette dernière pourra challenger les Kia Sorento, Hyundaï Santa Fe et Ford Edge. La soif de conquête du constructeur ne s’arrêtera pas en si bon chemin, puisque deux autres 4x4 plus compacts feront leur apparition dans les deux ans. Le T-Cross s’attaquera au secteur des « urbains » où évoluent les Renault Captur et Peugeot 2008, alors que le T-Roc au gabarit intermédiaire devrait se la jouer « sport chic ».

Esthétiquement, l’allemand rompt avec le premier opus mais ses lignes restent ultra-classiques. Dans la tendance de la gamme, le Tiguan reçoit une calandre horizontale, un capot nervuré et des optiques trapézoïdales. Le SUV n’a vraiment rien de fun et les mauvaises langues osent même la comparaison avec un Dacia Duster. Volkswagen reconduit la version sportive « R-Line » aux jantes larges et à la carrosserie plus musclée. À bord, en revanche, le Tiguan gagnant en qualité, en technologie, en volumes et en modularité, laisse (toute) la concurrence derrière lui.

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Le rapport encombrement/habitabilité est tout bonnement excellent. À bord, les places arrière sont vastes à tous les étages et les rangements pullulent. On aime particulièrement la modularité aboutie qui s’articule autour d'un siège et une banquette arrière indépendants, coulissants, inclinables. Ces derniers se rabattent depuis le coffre pour offrir un plancher pratiquement plat et étendre un volume de coffre déjà record dans la catégorie (615 litres) à près de 1 655 litres. Le nouveau Tiguan soigne les familles, c’est indéniable.

En matière d’environnement, les habitués de la marque ne seront pas dépaysés. À quelques détails près, le cockpit est celui d’une Golf. L’univers cossu et très sérieux affiche une qualité perçue à la frontière du premium. À tel point qu’on serait prêt à déshériter un enfant si ce dernier tâche la banquette. L’équipement, lui, a bien franchi cette frontière. En effet, le SUV allemand justifie l’inflation des tarifs (voir pages suivantes) par une dotation haut de gamme en matière de technologie. Parmi la liste exhaustive d’équipements, de packs et d’options toutes plus onéreuses les unes que les autres, le Tiguan propose un cockpit à affichage numérique, un affichage tête haute, la détection des piétons, la caméra 360°, l’ouverture électrique du hayon, le système de connexion CarNet, etc. En somme, l’allemand grimpe une marche et vient davantage se frotter au BMW X1 qu’aux Nissan Qashqaï et Ford Kuga.