2. Essai - Yamaha XJ6 2009 : Er-6n et Bandit en ligne de mire…

Satanée météo !! Je ne sais pas ce que fait ma grenouille mais à cette allure là, elle va finir par pointer à l'ANPE ou aller faire un stage chez Maïté… températures de saison voire frisquettes, vent à décorner les malchanceux, rayons de soleil timides et les ondées qui le sont un peu moins, voilà le menu de ce week-end d'essai entièrement consacré à la Yamaha XJ6 2009…

Pas évident de manger de la borne pour percevoir ce qui se cache dernière ce roadster surtout quand les routes sont grasses et/ou détrempées. Toujours est-il que les 285 kilomètres parcourus à son guidon m'auront permis de ne pas avoir mal au séant mais aussi de me sentir, d'entrée de jeu, à l'aise à son guidon.

Positionnée à 785 mm du sol, la selle offre un moelleux fort agréable et me permet de poser à plat mes jolis petits petons malgré mon mètre soixante dix tout en ayant les jambes un peu fléchies. De quoi pouvoir envisager de chevaucher la XJ6 dès les 1.60/1.65 m…

Très à l'aise en ville, la XJ6 excelle dans ce domaine, bien aidée il faut l'avouer, par sa motorisation (4 cylindres en ligne de 78cv) souple et offrant suffisamment de couple pour ne pas jouer sans cesse avec la boite de vitesse à six rapports. Le bon rayon de braquage et la finesse de la machine aide aussi à se faufiler dans la circulation dense des grandes agglomérations. La rétro-vision est, elle aussi, quasi parfaite bien aider par la forme triangulaire des rétros et par l'absence de vibration. Que ce soit en roulant mais aussi même à l'arrêt. Voilà qui est dit, la Yamaha XJ6 2009 ne rechignera pas à faire de la ville et remplit son premier contrat avec les honneurs du jury. D'autant plus que les warnings sont disponibles sur le commodo gauche…

Après avoir jardiné en ville pour la mettre dans toutes les situations possibles, direction la campagne pour voir ce que cela donne avec des vitesses plus élevées. Malheureusement, bien que le soleil ai daigné faire son apparition, ce n'est pas pour autant que les routes ont séché (snif…). Quand ça veut pas, ça veut pas.

A 110 compteur (6000 trs/min), l'absence de protection se faire sentir au niveau du buste et des cervicales. Au delà de 130 km/h, on en prend plein la quiche et on se plait à penser qu'un saute-vent sera prochainement disponible chez le constructeur ou chez les accessoiristes afin de pouvoir dévorer de la borne sans trop fatiguer. D'autant plus qu'avec une consommation de 6.1 litres aux cent, les 17.3 litres du réservoir pourront vous permettre de rouler 283 kilomètres avant la panne sèche.

Coté partie cycle, la XJ6 ne se démunie pas malgré les conditions précaires. Je roule sur des œufs et la monte pneumatique d'origine (Bridgestone BT-021) s'est montrée plutôt rassurante dans l'ensemble. Tout comme l'amortissement qui était parfaitement adapté à mes 60 kilos tout mouillé. A noter que l'amortisseur arrière est réglable en précontrainte ressort à l'aide d'une clé à griffe fournie dans la trousse à outils, elle-même logée sous la selle.

Alors que la chaussée est toujours aussi humide, on note que le freinage est à l'image du reste de la machine… sans mauvaise surprise malgré l'absence de l'ABS sur notre machine d'essai. Plus je roule plus, je me plais à solliciter sérieusement le double disque avant de 298 mm de diamètre qui offre un attaque sécurisante (non franche) et une puissance bien présente.

Alors que je m'en allais remettre la machine chez le constructeur (sous des trombes d'eau) et ainsi clore cet essai, j'ai pensé à l'année 2000… année durant laquelle je passais mon permis de conduire au guidon d'une XJ6n (tiens donc…) et suite à cet essai, me voilà convaincu que la Yamaha XJ6 2009 est une très bonne machine pour qui veut faire ses premières gammes dans l'univers des tarmos…