Geely dominant chez Daimler : règlement de compte boursier en vue !
Cela ressemble beaucoup à un baroud d’honneur ou à un combat d’arrière-garde après avoir été la victime d’une offensive éclair. Mais la contre-attaque au sujet de la prise de position dominante chinoise Geely au sein du fleuron de l’industrie allemande Daimler va se faire sur le terrain où elle est née : la place boursière. Ce qui ne changera pas la donne mais qui pourrait coûter une lourde amende.
C’est en effet l’autorité allemande des marchés financiers, la BaFin, qui a décidé de se pencher sur le problème et répondre en partie à cette interrogation qui taraude depuis les Allemands : mais comment a-t-on pu en arriver là. Il était temps puisque c’est tout de même le 23 février dernier que Li Shufu, président du constructeur automobile chinois Geely, a annoncé qu'il possédait cette participation de près de 10 % au capital de la maison mère de Mercedes-Benz.
Or, la réglementation allemande impose aux investisseurs de déclarer tout franchissement des seuils de 3 % et 5 % au capital d'une société cotée. "L'annonce des droits de vote de Shufu dans Daimler aurait dû être signalée le 22 février", affirme la BaFin dans un communiqué. De fait, l’autorité considère que les transactions ayant permis cet investissement, effectué via des banques, des sociétés écrans et des produits dérivés, auraient dû être dévoilées plus tôt.
La situation est donc examinée, et elle pourrait déboucher sur des sanctions. L'amende maximale pour non-respect de cette obligation de déclaration est ainsi de deux millions d'euros pour un individu et de 10 millions d'euros ou 5 % du chiffre d'affaires annuel pour une entreprise. Geely, qui contrôle un autre constructeur européen, Volvo, affirme pour sa part avoir informé les marchés dans les délais réglementaires. "Le marché a été informé à tout moment du nombre correct de droits de vote", dit le constructeur dans un communiqué. À suivre…
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