Gilets jaunes : le bilan automobile d'un week-end de violences
Ce n'est pas encore la Saint Sylvestre. Mais malheureusement, des propriétaires ont déjà retrouvé leurs autos carbonisées ou retournées, suite aux violences perpétrées en marge de la manifestation des gilets jaunes ce week-end.
La France s'est réveillée dimanche matin avec la gueule de bois. Choquée des violences commises ce samedi 1er décembre, en marge des manifestations des gilets jaunes, dont les revendications ont malheureusement été éclipsées par les scènes inouïes vécues dans toute la France.
Tout est relatif, évidemment, et à mettre en rapport aux centaines de personnes blessées parmi les manifestants, les casseurs et les forces de maintien de l'Ordre, mais les automobilistes ont aussi payé un tribut assez lourd à ces individus venus pour en découdre et pour détruire, si possible (aussi) des symboles de richesse.
Ainsi, voitures et deux-roues ont fait les frais de la colère. Dans tous les pays, les casseurs s'en sont pris à tout ce qui pouvait brûler. Et une automobile, ça brûle plutôt bien.
À Paris, où le bilan est sans surprise le plus lourd, ce sont pas moins de 249 feux qui ont été recensés par les pompiers. Parmi eux, 112 concernaient des voitures ou des deux-roues. Et le bilan n'est pas complet. Scooters, véhicules légers et voitures de Police font partie des victimes collatérales. Et parmi eux, quelques-uns n'ont pas été choisis au hasard.
Avenue de Chaillot, c'est une Porsche cabriolet qui a été mise sur le toit et saccagée (ci-contre), sous les cris de joie des acteurs et spectateurs. Une autre a été incendiée, on ne sait trop où exactement. Non loin des Champs-Élysées, c'est une Mercedes AMG GT qui a brûlé (ci-dessous). Avenue Kleber un Land Rover Range Rover (et un... Dacia Duster, victime malgré lui car garé à côté). Une Citroën C6 appartenant au corps diplomatique est également partie en cendres (ci-dessus). Boulevard Haussmann, c'est une Audi TT, entre autres, qui gît carbonisé. Véhicules de "riches" s'il en est, et donc cibles privilégiées. Mais il n'y a pas que des voitures chères qui ont été prises pour cibles. Des Smart, des Kia, des Renault Kadjar, des Nissan Qashqai, des utilitaires...
Les Peugeot Ion et Citroën C-Zéro du nouveau service de location de voitures électriques, qui a remplacé Autolib, ont pour certaines également fait les frais de la colère et ont été renversées et exposées aux pavés. Les actes se sont déroulés globalement dans le périmètre des Champs-Élysées et des avenues adjacentes (Kléber, de la Grande Armée, Foch, Hoche), mais aussi boulevard Haussmann et rue de Rivoli.
Il n'y a pas qu'à Paris que des automobilistes ont vu leur bien partir en fumée ou être dégradé. A Calais, ce sont 5 véhicules qui ont été recensés. À Dijon, deux voitures recensées, à Toulouse également. À Marseille, une voiture de Police a été incendiée devant le commissariat Noailles.
Ceci pour les éléments recensés. Un bilan qui pourrait donc s'alourdir.
Des dégâts indemnisés ?
Concrètement, les propriétaires victimes seront indemnisés par leur assurance en cas d'un contrat tout risque, ou bien incendie/bris de glace. Mais porter plainte et recueillir des témoignages est conseillé.
Pour ceux qui sont assurés au tiers, l'Etat peut prendre en charge une partie de ces dégâts causés par des manifestations. Il faut porter plainte, recueillir des témoignages, et déposer un dossier au CIVI (commission d'indemnisation des victimes d'infraction) auprès du tribunal de Grande Instance de son lieu de résidence. L'indemnisation est plafonnée (4101 €), et les procédures sont longues.
Images : réseaux sociaux
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