Groupe Volkswagen : l'avenir commence à se décider aujourd'hui lors d'une réunion extraordinaire

Un an après la découverte du scandale des moteurs truqués aux États-Unis, les dirigeants ainsi que les représentants du personnel se retrouvent aujourd’hui pour une réunion extraordinaire qui doit définir l’avenir du groupe allemand. Au départ, les 20 membres du conseil de surveillance devaient se retrouver le 18 novembre en réunion ordinaire pour ratifier les prévisions de dépenses à l'horizon 2021, mais vu le nombre important de sujets à l'ordre du jour, la réunion d’aujourd’hui a été ajoutée.

Même si toutes les décisions ne sont pas officielles, on sait d’ores et déjà qu’une vaste campagne d’économies va être lancée. Elle passe tout d’abord par une réduction des investissements dans le sport comme en atteste l’arrêt des programmes d’Endurance pour Audi et de WRC pour Volkswagen mais pas seulement puisque cette marque va devoir faire des choix. Ainsi, Volkswagen devrait arrêter certains modèles – on parle de la Golf Alltrack mais également de la carrosserie 3 portes – tandis qu’Audi devrait retarder la nouvelle A3 et Q4. Porsche et Audi, les deux constructeurs les plus rentables du groupe devraient être plus touchés que d’autres marques avec de fortes réductions de coûts.

D’autres décisions devront être prises et c’est sûrement la réduction du personnel qui risque d’être la plus difficile à accepter pour les syndicats. En effet, Bernd Osterloh, le président du comité d'entreprise, a récemment annoncé que Volkswagen pourrait supprimer jusqu’à 2 500 emplois par an sur une période de 10 ans par le biais de préretraites. Des propos qui viennent s’ajouter à ceux du directeur du personnel du groupe Volkswagen, Karlheinz Blessing, qui dans le journal frankfurter Allgemeine Zeitung, a annoncé que le virage vers l'électrique signifiait la suppression de plus de 10 000 emplois dans le monde sur plusieurs années. Des déclarations loin de rassurer les syndicats qui représentent la moitié des sièges du Conseil de surveillance. L’accord semble donc bien difficile à trouver dans ces conditions.

De vastes économies visant à financer le plan de développement et de relance proné par Matthias Müller, le président du directoire, qui souhaite transformer son groupe en un géant de la mobilité alternative. 

Aucune communication officielle ne sera faite aujourd’hui, mais il y a fort à parier que des fuites apparaissent. Les annonces définitives auront lieu le 18 novembre prochain.