Hivernale MJ : Ca doit être moins froid l'été... non ?!

18h40, voilà une demi-heure que je suis en train de me réchauffer dans mon bain. L'eau frise les 38 degrés, je suis rouge écrevisse. Ma bouée canard commence à tirer la gueule, il est temps que je bouge… quelques dizaines de minute plus tôt, j'étais au guidon de ma pétoire avec 8h de route dans les fesses et 350 bornes de plus au compteur. Mes doigts étaient engourdis jusqu'au coude, mes panards jusqu'à la cheville, j'avais un quiqui de piscine (même Jordy c'est Rocco à coté !!) et mon groin suintait tout ce qu'il pouvait. C'est ça l'hivernale avec Moto Journal…

Ce matin, 7h, le réveil fait son taf … Myléne Farmer chante «C'est une belle journée, Je vais me coucher, Une si belle journée, Qui s'achève». Manque de bol, c'est le réveil pour moi, les yeux ne sont pas forcément en face des trous et un coup d'œil par la fenêtre m'indique que la nuit a été fraîche. Les caisses dans la résidence sont gelées et le thermomètre à la chaire de poule. Tant mieux, l'édition 2010 de l'hivernale MJ commence aujourd'hui et va durer 15 jours !!

Le rendez-vous était fixé à 9h à la concession Béhème au Chesnay (78). Arrivé une demi-heure en avance, je retrouve Philippe Aller, le responsable de la communication du Voxan Club de France. On discute un peu et rapidement les motos déboulent – une petite trentaine - à la concession avec dans le peloton de queue, les journaleux d'MJ.

Après les bonjours, une petite interview de David Dumain (rédac' chef du canard) que vous retrouverez sur la seconde page et la photo du groupe, direction la première ville étape par les petites routes du pays. Orléans nous attends à 14h30…

Dès le départ du Chesnay, sous un ciel bien bas qui sent la neige, le groupe trouve rapidement son rythme. Un détour par Chevreuse, ses dix-sept zigouigouis et sa vallée. Les routes sont un peu casse-gueule. On ne sait pas trop si c'est humide ou sec, si c'est gras ou si le grippe est bien présent. Par mesure de précaution et parce qu'il vaut mieux prévenir que guérir, le rythme adopté par le meneur de la matinée est bien jaugé. Pour preuve, aucune perte et visite de fossé ne sont à déclarer.

La balade se poursuit vers Dourdan, Etampes mais aussi vers Pithiviers. A cet instant la pose essence sonne comme une libération, les mimines font mauvaise mine et les panards broient du noir. Tous les moyens sont bons pour retrouver un semblant de sensation. On saute sur place, on se réchauffe les mains sur le bloc moteur et c'est à cet instant très précis que finalement on se dit que les poignées chauffantes, c'est une bonne invention…

Un peu moins de 50 kilomètres nous séparent d'Orléans. Cela nous tarde d'arriver histoire de casser la croute, se réchauffer et de retrouver les Orléanais venus faire leur petit bout d'Hivernale. On trace par les grands axes, on est à la bourre.

Pose miam dans le resto d'une grande chaîne que nous baptiserons «Long Foin». Impossible de se mettre tous sur la même table, je me retrouve en charmante compagnie avec des anciens du gazzz qui commencent la révolution et se remémorent les belles années de la moto. Pas le temps de commander le dessert, 14h30 et on est encore à table et donc, à la bourre. On laisse quelques billets sur le comptoir en faisant bien attention de faire une note de frais au nom de MJ et on fait route vers la concession Suzuki d'Orléans où un café bien chaud et quelques gâteaux nous accueillent. Les discussions se poursuivent avec les nouvelles têtes dont un jeune motard qui est venu avec sa GSE qui la particularité d'avoir le cul de travers. Le résultat d'une cascade surement…

L'heure tourne et la route est encore longue pour remonter à la capitale. Les uns prendront l'autoroute (bouuuuhhh…) et d'autres les nationales. J'y embarquerai avec moi deux parigots, l'un en Thundercat et l'autre en Er-6n. Après avoir mangé la N20 – c'est comme l'autoroute mais à 90 - nos chemins se séparent au détour d'une sortie. Je finis la route seul, sur un rythme soutenu par les temps qui courent. Mon compteur flirte avec les 93 km/h… mais je suis aux aguets.

Retour maison, je suis en mode «Mister Freeze», je commence à faire couler l'eau du bain, met mon pince nez, mon bonnet et ma célèbre bouée canard. Finalement c'est bandant les Hivernales MJ… dommage que ce ne soient pas en été !!... non, ça n'aurait pas le même charme puis c'est dans ces moments là que l'on reconnait les motards.

Photo de présentation de la news, Yud de chez MJ