Interview vidéo - Ari Vatanen: "Tout est né de cette passion, maîtriser une voiture en glissade."
Allez, dernière semaine de confinement obligatoire! Pour fêter ça, offrons-nous quelques minutes de tête à tête avec le grand Ari.
Ari Vatanen, champion du Monde des Rallyes (1981), quadruple vainqueur du Rallye Dakar et vainqueur de la célèbre course de Pikes Peak en 1988, est plus qu’un grand pilote automobile. Il est aussi une légende, parce que ses engagements et sa vision du monde dépassent celle du cadre sportif qui l’a fait connaître.
Il sera d’ailleurs député européen pendant dix ans (1999-2009), période durant laquelle il aura eu à traiter des grandes questions qui régissent notre monde, au premier rang desquelles les affaires étrangères et l’écologie.
L’homme a fêté le 27 avril son soixante-huitième anniversaire, et vit dans le sud de la France. Une France qu’il l’aime (et qui le lui rend bien) et avec laquelle il a noué de très fortes relations depuis le début des années 80 et l’épopée de la mythique 205 Turbo 16, avec laquelle il a connu le succès et au volant de laquelle il avait failli trouver la mort, lors du rallye d’Argentine 1986.
Un terrible accident à l’issue duquel il passera 18 mois à l’hôpital et connaîtra une dépression, avant de revenir au plus haut niveau, fortement soutenu par son patron de l’époque Jean Todt : « je suis revenu de très loin. Selon Rita, ma femme, il m’arrivait d’avoir des œillères avant l’accident, et elles ont ensuite disparu. Si ça n’a pas changé ma façon de conduire, ça a changé ma signature. J’ai vécu une véritable psychose ! Quand je me suis réveillé de ce cauchemar, que la vie a recommencé, c’était extraordinaire. La joie de la vie ! Comme un condamné à mort gracié 5 minutes avant d’être exécuté », nous avait-il déclaré un jour. »
Mais le grand Ari reviendra au meilleur niveau, s’offrant notamment par la suite ses victoires au Dakar ainsi que la mythique montée de Pikes Peak, souvenir dont la flamme est perpétuée, pour l’éternité, par le célèbre film Climb dance, de Jean-Louis Mourey, qui compte des millions de visionnages sur Internet.
Aujourd’hui, Ari n’est pas complètement retiré des voitures : il est ambassadeur de la marque BMW, pour qui il officie notamment en tant qu’ouvreur au Tour Auto, et préside la fédération estonienne de sport automobile.
Au-delà, l’homme se montre soucieux de sécurité routière : «Dire que je respecte à la lettre les limitations serait mentir. Mais je fais très attention, il n’y pas une loi spécifique pour Vatanen. Je ne fais pas l’amalgame entre le rallye et la sécurité routière. Il y a quelques années, on avait 10 000 morts par an sur la route en France, et aujourd’hui on est à 3 000, soit 7 000 familles endeuillées en moins chaque année ! Nous vivons en démocratie, pas dans une république bananière. Bien sûr que j’aimerais rouler plus vite, mais ça fait partie d’une société moderne et démocratique, il faut l’accepter, en avoir l’intelligence et la maturité. Et si je me fais prendre à 240 km/h sur autoroute, ça fait une très mauvaise publicité à mon sport. »
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