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Iso Rivolta ou l'histoire d'une flamboyante oubliée

Dans Rétro / Saga des marques

Michel Holtz , mis à jour

Elle a foudroyé le record de vitesse en 1963, à 259 km / h. Pourtant, malgré le succès des débuts, la marque s'est éteinte un peu plus de dix ans après sa naissance. Saga d'une auto, d'une entreprise et de son créateur : Renzo Rivolta.

Iso Rivolta ou l'histoire d'une flamboyante oubliée

Une Isota Rivolta GL350

L’histoire de l’automobile fourmille de doux dingues. Des visionnaires persuadés d’être à même de révolutionner cette industrie, surtout à l’époque ou, justement, elle n’était pas encore totalement industrialisée. C’est le cas de l’'entrepreneur génois Renzo Rivolta. 

Juste avant la seconde guerre mondiale, il dirige une petite entreprise d’électroménager que le conflit va stopper net. La paix revenue, il reprend ses activités, mais va changer de braquet pour s’attaquer à une spécialité italienne d’alors : les motos et les triporteurs. C’est le jackpot. Iso Autoveicoli, le nouveau nom de la PME, est très vite rentable. Mais son patron pressent qu’un nouveau phénomène est en train d’émerger en Italie : l’auto pour tous.

Après la minivoiture, la maxi-auto

Alors il lance l’Isetta en 1953. C'est une toute petite voiture biplace avec un moteur de 250 cm3 et une originale portière unique à l'avant. L’opération est réussie et le succès joli. En Allemagne, BMW fabrique le curieux petit œuf qui se vend également au Brésil sous licence. Elle renaît même de ses cendres ces temps-ci chez Microlino.

Sous la bannière BMW, l'Isetta va faire les beaux jours du constructeur munichois.
Sous la bannière BMW, l'Isetta va faire les beaux jours du constructeur munichois.

Mais deux ans plus tard, Fiat déboule sur ce marché de la micro-auto avec sa 500. Renzo ne peux pas lutter et s’en est fini de l’Isetta. Iso va connaître quelques années économiquement compliquées. Mais le boss a une nouvelle idée. Les Italiens savent fabriquer des autos sportives du côté de Modène, mais elles n’ont pas le confort des grosses Américaines. Il est persuadé que certains clients fuient les Ferrari et les Maserati pour ces raisons. En plus, la botte est en pleine USmania. Alors il va créer le « en même temps » automobile : le confort, et la puissance, américaine, allié au design et à la sportivité italien.

Renzo n’hésite pas et change une fois encore le nom de son entreprise en y ajoutant tout simplement le sien. On est en 1962 et Iso Rivolta est né. Le patron sait s’entourer des meilleurs : Giorgio Giuggiaro, alors salarié de Bertone, au crayon, et Giotto Bizzarini à l’ingénierie. Sous le capot, on retrouve le V8 de la General Motors qui délivre 300 ch tous ronds et qui a fait ses preuves : c’est lui qui équipe la Corvette.  

La Grifo de Johnny Halliday.
La Grifo de Johnny Halliday.

Avec la 300GT, le pari est réussi : confort et performances sont réunis. Pour le design, il faudra attendre 1963 et la splendide Grifo qui va achever de convaincre les derniers réticents. Pour enfoncer le clou, Rivolta va développer un modèle conçu pour la course : l’A3C. Elle développe 400 ch et va exploser le record officiel de vitesse détenu depuis deux ans par la Jaguar Type E en pointant à 259 km/h. Chez Iso, on est même persuadé qu'elle peut atteindre 270 km / h.

Mais l’industrialisation est laborieuse. Bizzarini, comme il l’a déjà fait à plusieurs reprises sous d’autres cieux, claque la porte. Pas grave, Rivolta continue. Il améliore le modèle, le transforme en 2+2 et même en berline. En l’espace de 10 ans, il en vendra 400. C’est peu, mais c’est beaucoup pour une auto artisanale d’exception.

Le temps de l'oubli

Sauf que le succès ne va pas durer. GM, en bon fossoyeur de marques, exige en 1971, que Rivolta augmente ses commandes de moteurs. Impossible : le Génois est coincé. Il se tourne alors vers Ford et son V8. Mais l’implantation de cet autre bloc américain est complexe. Pour couronner le tout, l’Italie entre en récession et, en 1973, le choc pétrolier finit d’achever le petit constructeur.

La marque Iso Rivolta sombre petit à petit dans l’oubli. Lui qui voulait rivaliser avec Ferrari, Lamborghini et Maserati ne fera jamais partie du clan. Même les collectionneurs vont le bouder. En 2018, une Grifo A3-C ayant appartenu à Johnny Halliday et évaluée entre 2,5 et 3 millions d’euros mais elle n’a pas trouvé d’acheteur. Souvent les aventures les plus flamboyantes connaissent la plus triste des fins.

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