L'auto des voisins - Depuis son permis de conduire, David perpétue le souvenir de la R5
À l'heure ou Renault (et peut-être Alpine) s'apprête à ressusciter sa R5, un petit retour en arrière s'impose pour découvrir la version originale. Il s'agit, en l'occurrence, d'un modèle Alpine Turbo de 1982. Son propriétaire, David, nous a ouvert son garage et ses portières pour nous faire découvrir la sportivité française d'il y a quarante ans. Un univers qu'il connaît parfaitement car ce type de voiture et lui, c'est une vieille histoire : c'est sa quatrième R5.
Elle a jalonné sa vie depuis qu'il a obtenu son permis de conduire. Elle ? C'est la Renault 5, la fameuse R5, star française des années 70 et 80. David a obtenu son carton rose à son volant et, à peine quelques toutes petites années plus tard, il en est aujourd'hui à son quatrième modèle : une Alpine Turbo entièrement restaurée qu’il s'est offert il y a un an.
Entièrement restaurée ? Le terme n'est pas tout à fait exact. "La carrosserie et la mécanique ont été totalement refaites. Il ne manque plus que l'intérieur". Et, surprise, pour une Renault des années 80, les plastiques sont en très bon état, tout comme les tapis de sol et le ciel de toit. Seuls les sièges sont à revoir. "Il faut dire que la voiture a passé près de vingt sans ans bouger, à l'extérieur en plus. La mousse des sièges est brûlée par le soleil". Son ancien propriétaire l'a tiré de ce mauvais pas en le restaurant avant de la vendre à David.
Un excellent ratio poids / puissance
Depuis, il écume les campagnes et les rassemblements d'anciennes à son volant. S'il n'a pas encore restauré la sellerie, il a tenu à modifier la sonorité de son Alpine en lui offrant une ligne d'échappement Devil de l'époque et en changeant les amortisseurs, "histoire qu'elle tienne un peu la route". Ce qui peut s'avérer très utile. Car même si la petite auto ne dépasse pas 108 ch, son poids de 890 kg lui offre de belles accélérations. "Mais attention, c'est un turbo à l'ancienne qui s'active seulement à 3 500 tr/mn. Il vaut mieux être prévenu".
Une telle mécanique de cet âge devrait en toute logique consommer plus que de raison. "Pas vraiment, il faut compter entre 8 et 9 l / 100 km" rassure David. Quant au prix de l'engin, et sa revente éventuelle, les cotes ne faiblissent pas. "En mauvais état, il faut compter 12 000 euros poter une R5 Alpine. Lorsqu'elle est restaurée, elle peut atteindre 25 000 euros". La sienne a été expertisée à 20 000 euros et dispose aujourd'hui d'une carte grise collection qui permet à David de ne pas dépenser plus de 200 euros par an d'assurance.
Fidèle aux Renault 5 de sa jeunesse, David est-il séduit par le nouveau modèle que Renault s'apprête à lancer dans quelques jours au Mondial de l'automobile, avec ses dérivés "Turbo" et peut-être Alpine ? S'il reconnaît "un petit côté R5" dans la nouvelle ligne, il n'est pas prêt à sauter le pas et à délaisser son modèle fétiche. En cause ? la motorisation électrique, pas pour ses défauts mécaniques, mais à cause des difficultés de recharge, "si on ne se branche pas à la maison, c'est compliqué". En attendant que les bornes se multiplient, David s'amuse au volant de son Alpine de 40 ans, sans direction assistée, sans vitres électriques et avec un plein effectué à la pompe à côté de chez lui.
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