L'autosolisme en baisse pour la première fois

En 2023, 83,3 % des conducteurs sont seuls dans leur voiture pendant les heures de pointe, c’est-à-dire de 7h à 9h. Voici le résultat du quatrième baromètre de l’autosolisme du Vinci Autoroutes. Un chiffre très élevé, mais qui est à la baisse pour la première fois, puisque le taux était de 84,7 % l’année dernière.

Malgré un intérêt croissant pour le covoiturage, les trajets domicile-travail s’effectuent encore très majoritairement en solitaire. Pourtant, les métropoles connaissent toujours de très fortes congestions aux heures de pointe, notamment entre 7h et 9h du matin.

Si cette baisse peut s’avérer encourageante, elle reste timide, trop timide pour satisfaire les objectifs définis par la France pour 2030 dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC). Il faudrait ainsi multiplier par deux le nombre de covoitureurs pour passer, en moyenne, à 1,75 personne par véhicule. Aujourd’hui, la moyenne constatée s’élève à 1,26 personne en 2023. Un chiffre légèrement supérieur donc à 2022 (1,24).

Ce baromètre indique que la proportion de covoiturage est plus importante le vendredi que les autres jours de la semaine avec 18 % contre 16 %. Après 9h du matin, le nombre de voitures transportant plusieurs personnes à bord augmente et le taux d’autosolisme descend à 78 % à 10h.

Mauvais élèves à Marseille

Si le covoiturage a le vent en poupe, il lui reste encore une grosse marge de progression, surtout pour les trajets domicile-travail. Sur les dix agglomérations étudiées, certaines se distinguent comme Lyon qui connaît une baisse significative du taux d’autosolisme sur l’A7 (- 11,1 %), c’est aussi le cas en Île de France (- 8,2 %), à Tours (- 5,3 %) et à Nantes (- 4,2 %) sur l'A83.

Pour la première fois, la Métropole Aix-Marseille-Provence est étudiée avec un résultat décevant puisque le taux d’autosolisme atteint 95,6 %.

Selon une enquête de satisfaction, toujours réalisée par Vinci Autoroutes auprès des usagers des parkings de covoiturage du réseau, 47 % témoignent d’un fort intérêt pour le covoiturage, 21 % le pratiquent et 26 % se disent intéressés par la démarche. Pour changer de comportements, 23 % des sondés souhaitent voir se développer des équipements dédiés (parkings ou voies réservées), 40 % considèrent que la mise en place de services de mise en relation pourrait influencer leur choix et 31 % sauteraient le pas avec une politique d’incitation avec rémunération.