La cote d'amour du diesel de plus en plus basse
En 1966, Hervé Villard chantait « Capri, c’est fini ». 50 ans plus tard, c’est peut-être le diesel qui est fini, du moins dans le cœur des Français.
C’est du moins ce qu’il ressort du dernier baromètre « Les Français et l’automobile » réalisée par TNS Sofres. Comme on pouvait s’en douter. Entre les différentes affaires de tromperies sur les rejets de Nox, les politiques de plus en plus strictes vis-à-vis de cette carburation comme le confirme la mise en place des vignettes et le fait le débat public toujours plus grand autour de la pollution, l’image du diesel se dégrade.
Ainsi, le message des constructeurs qui tentent d’expliquer la propreté de leurs moteurs diesel a de plus en plus de mal à passer. Résultat, sans trop surprise, à la question " quelles sont les motorisations propres selon vous", seuls 4 % des Français citent le Diesel qui arrive d'ailleurs en queue de peloton. On pourrait croire que cela profite à l’essence et bien non puisque cette carburation ne récolte que 5 % des suffrages. Les grands gagnants de ce sondage sont les véhicules électriques cités à 66 % par les personnes interrogées. Tous les investissements des marques pour rendre leurs moteurs Diesel plus propres et le caractère innovant de ces moteurs même les plus récents n'est perçu que par 5 % des Français. Les sondés considèrent que l'innovation concerne d’abord les motorisations électriques (52 %), hybride (45 %) et hydrogène (33 %).
Au-delà de tout cela, c’est toutes les qualités passées du diesel qui sont remises en question. Ainsi, beaucoup d’automobilistes achetaient des voitures diesel pour les économies. Or, cet argument ne semble plus d’actualité. Quand on leur demande : quelle motorisation est économique à l'utilisation : 26 % citent le Diesel, contre 41 % pour l'électrique (et 25 % pour l'hybride).
Preuve du changement de mentalité, c’est l'électrique qui est plébiscité en termes de plaisir de conduite (59 %), devant l'hybride (32 %) et le Diesel et l'essence (20 % chacun).
Mais comme les Français ne sont pas à une contradiction près, ils appliquent à merveille le proverbe « Fait ce que je dis, pas ce que je fais » car parmi les 95 % des sondés qui envisagent de changer de voiture, 44 % vont acquérir un véhicule Diesel. C’est nettement moins qu’avant mais confirme tout d même la suprématie de ce carburant sur le marché avec 52,6 % du marché à fin mai. Les autres achèteront essence (29 %), hybride (21 %), électrique (5 %) et enfin GPL (1%).
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