La question qui tue - Pourquoi la Toyota Prius n'a pas un physique facile ?
Certains aiment, d'autres détestent. Impossible de rester de marbre devant une Prius, dont la quatrième génération semble si osée que les précédentes moutures ont l'air très sages. Mais pourquoi le constructeur japonais n'essaie pas de la rendre moins bizarre (qui a dit moche ?).
La Prius est une marque dans la marque, au même titre que la 911 chez Porsche ou la Golf chez Volkswagen. Elle est la plus connue des voitures hybrides, le porte-drapeau mondial de cette technologie dont Toyota s'est fait le spécialiste.
Mais la Prius n'est pas seulement réputée pour son ensemble mécanique qui associe essence et électricité ou ses innovations, comme les panneaux solaires sur le toit. Elle est aussi "célèbre" pour son look, que les plus polis qualifieront d'original… quand les plus directs diront moche. La dernière génération, arrivée dans les concessions au printemps, semble avoir poussé très loin le curseur de la bizarrerie esthétique. Mention spéciale aux feux arrière, qui descendent bas dans le bouclier façon défense de morse.
La question que l'on peut se poser, et qui revient souvent dans les commentaires, est donc simple : pourquoi ne pas faire une Prius plus « normale », qui ressemble davantage à une vraie voiture et qui pourrait ainsi mieux se vendre. Toyota persiste au fil des versions mais il n'est pas fou. Il sait bien que la Prius dénote et ne fait pas l'unanimité. Mais le japonais assume ce look, qui peut s'expliquer pour plusieurs raisons.
Déjà, il y a un aspect purement technique : les formes de la Prius sont dictées par des contraintes aérodynamiques. Avec ce type de véhicule, qui part à la chasse au moindre gramme de C02, au moindre décilitre de carburant, la fonction prime sur la forme. D'où la présence de cette silhouette caractéristique qui plonge vers l'avant, avec un capot très incliné et une poupe haut perchée. Hyundai a fait de même avec son anti-Prius, l'Ioniq, tout comme Honda pour l'ancienne Insight.
Ensuite, il y a une prise de position marketing : si la japonaise ne cherche pas à rentrer dans le moule, c'est pour avoir un air un peu futuriste qui la distingue des autos thermiques classiques. Le côté décalé attire le regard de l'automobiliste lambda, qui se doute que cette voiture n'est pas comme les autres. On comprend mieux pourquoi la Mirai (en bleu sur la photo du haut), à la technique hydrogène encore plus avant-gardiste, est encore plus… curieuse. Le design "étonnant" est un ingrédient apprécié dans la recette des voitures qui innovent sur le plan mécanique, avec comme autre exemple la Nissan Leaf.
Enfin, il faut prendre en compte la complémentarité des gammes : si Toyota ose de telles excentricités sur la Prius, c'est parce qu'à côté il propose des hybrides bien sages. En clair, si la Prius vous donne la nausée, il y a les Auris ou Rav4, bientôt rejoints d'ici quelques semaines par le C-HR… mais pas sûr que le crossover soit moins clivant que la Prius !
On peut en revanche regretter qu'aucune Toyota à la silhouette "conventionnelle" ne reprenne la mécanique hybride rechargeable de la Prius plug-in. Si vous souhaitez un modèle de la firme qui se recharge sur secteur, il faut obligatoirement se tourner vers la nouvelle Prius branchée. Son look est assez différencié de la version hybride simple… en étant encore plus original !
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