La Suisse va-t-elle oser interdire de rouler en voiture électrique pendant les pics ?
Dans ses mesures d’urgence en cas de pic de consommation électrique, la Suisse envisage sérieusement d’interdire l’utilisation des voitures électriques en-dehors de déplacements essentiels.
En Suisse comme chez nous, la question de l’approvisionnement en gaz et en électricité se pose alors que l’on redoute de possibles pénuries d’énergie. En France, il est demandé aux citoyens de limiter au maximum leur consommation d’électricité. Ces efforts concernent aussi l’utilisation des voitures électriques mais même si le scénario d’une désactivation des bornes de charge publiques a été envisagé, il n’existe actuellement aucune mesure contraignante.
Chez nos voisins helvétiques aussi, il n’y a pour l’instant aucune obligation particulière à ce niveau. Mais si l’ordonnance sur les « restrictions et les interdictions de l’utilisation de l’énergie électrique » venait à entrer en vigueur en raison de gros dysfonctionnements du réseau, les citoyens suisses pourraient carrément se voir dans l’impossibilité de rouler dans leurs voitures électriques. Dans le niveau 3 d’un plan comptant quatre degrés d’interdictions en fonction de la gravité de la situation, l’ordonnance restreint en effet l’utilisation de la voiture électrique pour les particuliers : « l’utilisation privée de voitures électriques n’est autorisée que pour les trajets absolument nécessaires (pour l’exercice d’une profession, pour faire des achats et pour se rendre chez le médecin, à des manifestations religieuses ou à des audiences de tribunaux, p. ex). »
Une proposition absurde ?
Cette proposition extrême a de quoi choquer quand on se dit qu’elle ne concernerait que les voitures électriques : en cas de pic de consommation énergétique de niveau 3 ou 4, il serait ainsi interdit de partir en balade dans son auto à zéro émissions mais pas au volant d’une voiture utilisant un bon vieux moteur à énergie fossile. Notez que dès le niveau 3 de ce plan d’urgence actuellement en discussion, il serait aussi interdit d’utiliser une station de lavage automobile. Connus pour leurs lois parfois très sévères notamment en matière d’infractions routières, les Suisses oseront-ils jusqu’à interdire l’utilisation de la voiture électrique pendant ces périodes critiques ? Une chose est sûre : ces problèmes illustrent l’importance d’arriver à développer rapidement la technologie V2G pour soutenir les réseaux électriques en y connectant un grand nombre de batteries automobiles…
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