La télématique au service de la livraison du dernier kilomètre
Le secteur européen de la livraison du dernier kilomètre est évalué à 44 milliards d’euros et devrait croître de 10 % en 2025. Pour accompagner le développement et l’efficience des flottes sur ce secteur, la bonne exploitation de la DATA s’avère stratégique.
D’après Mobility Foresights l’efficacité logistique du dernier kilomètre est un défi pour les entreprises impliquées dans la distribution et la livraison de fret. Notamment pour son influence directe sur les marges d'exploitation. Selon ses calculs, les coûts du dernier kilomètre représenteraient jusqu'à 40 % des coûts globaux de livraison. Les préoccupations environnementales façonnent également de plus en plus les préférences des consommateurs. Les entreprises de livraison sont ainsi incitées à adopter des pratiques durables. Et pourtant !
L’électrique basse tension
Si le nombre de véhicules électriques par client n'a cessé d'augmenter au fil des années, paradoxalement leur part dans les flottes du dernier kilomètre baisse (17,01 % en 2020 à 9,75 % en 2023). Les ventes de véhicules électriques ne suivent pas la croissance du marché de la livraison du dernier kilomètre. Pour Geotab, leader mondial de l’ioT « la tendance actuelle est claire : les clients veulent plus de véhicules électriques, mais l'offre, l'infrastructure, ou l’accompagnement n'est tout simplement pas encore là. » Lors de son partner day du 25 avril dernier, l’entreprise de télématique révélait que seulement 33 % des entreprises avaient recours (même partiellement) à des véhicules connectés. Un chiffre qui tombe à 17 % pour les VUL. Un comble pour les premiers véhicules concernés par la livraison du dernier kilomètre.
L’exploitation des données
Pour François Denis, Directeur général de Geotab France « toute la difficulté de passer à l'électrique avec l'utilitaire pour la livraison du dernier kilomètre, c'est d'être sûr de respecter le timing livraison, qu’il n’y aura pas besoin de recharge en cours de tournée… Il faut être véritablement sûr du service attendu du véhicule. » Le but étant qu’entre un véhicule thermique et un électrique, le service à trajet donné soit équivalent. Sinon meilleur. La télématique va permettre de mesurer tous les paramètres d’un véhicule thermique (kilométrage, coût, temps passé dans les bouchons etc.) pour finalement permettre la transition électrique avec la proposition d’un modèle pertinent. François Denis en est sûr : « En ville, être connecté, permet d’améliorer le concours pour les chauffeurs, d’améliorer la consommation, d’améliorer la sécurité et réduire l’accidentologie, et de fluidifier la livraison en proposant de rerouter le véhicule en dernière minute si nécessaire. » L'exploitation des données, permet donc de rendre les livraisons du dernier kilomètre plus efficaces, pratiques et durables. Reste à en convaincre davantage les gestionnaires de parcs.
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