2. La Triple R !?… mi Street, mi Daytona

Bien que les essais presse aient eu lieu sur la mythique Ile de Man, je peux tout de suite vous dire que nous n'avons, mais alors rien du tout, à envier à nos voisins Anglais. En effet, frais et humide… voilà comme se sont manifestés ces trois jours d'essai. On s'y croirait !!!

Comme énuméré dans la petite mise en bouche, le look de cette Triumph Street Triple R 2009 n'a pas évolué d'un pouce et les caractéristiques techniques délivrées par le mythique trois cylindres en ligne ne changent pas. Les 674.7cc sont toujours d'actualité, tout comme d'ailleurs la puissance, 106cv à 11700 trs/min, et le couple, 7 mkg à 9100 trs/min. Le réservoir a toujours une contenance de 17.4 litres et le poids à sec est toujours aussi rikiki avec ses 167 kilos sur la balance… le second de la catégorie derrière la Monster 696 de chez Ducati.

A partir de là, pas de quoi déstabiliser un propriétaire de Street Triple puisque le bloc compteur fait aussi partie du voyage. Agréable à regarder, archi complet, agrémenté d'un shift light, toutes les informations y sont présentes : heure, chronomètre, vitesse moyenne, consommation moyenne, consommation instantanée, distance restante avant le passage à la pompe. Rien n'a été oublié. Au souci prêt que la manipulation des trois boutons reste acrobatique à cause du positionnement des diverses gaines…

Bon tout ça vous le connaissez déjà.

Le son enroué venant de ce trois cylindres est tout bonnement fascinant. Un sifflement venant du moteur et un son grave en provenance des deux silencieux placés de part et d'autre de la selle passager. Mais attention, suivant le degré d'angle imposé à la poignée des gaz, ce son varie et passe par plusieurs phases. J'en frissonne encore. Et je vous promets, ce n'est pas le froid !!

Après quelques centaine de mètres, outre le fait j'ai perdu toute sensibilité au niveau des mains et des genoux, ce qui me frappe, c'est la facilité de prise en main et l'aisance avec laquelle elle se faufile comme une anguille dans la dense circulation Parisienne en partance pour le week-end.

Un détour par un endroit un peu plus «viroleu» et vidé de toute cette circulation nauséabonde devient obligatoire pour prendre conscience de la venue de ce R sur la coque arri..R.

Bien qu'elle ait chouré son amortissement à la Daytona 675, ce qui me frappe en premier lieu, c'est le confort de suspension avec en plus un gain d'efficacité non négligeable à l'attaque. On avait souvent critiqué l'amortissement sur la Street Triple, Triumph a donc sérieusement rectifié le tire en proposant le compromis idéal avec cet amortissement à la hauteur de son bouilleur.

Mais il y aussi le freinage qui est nouveau sur cette «R». Venant tout droit de la Daytona 675 lui aussi, le freinage gagne sérieusement en progressivité vous permettant d'appuyer en toute sureté vos freinages. Autant dire que le couple, disques Ø 308 mm/étriers Nissin 4 pistons à fixation radiale, remplissent à la perfection leur office. On regrettera seulement l'absence totale de frein arrière. Moi qui m'en sert beaucoup cela m'a un peu dérouté au début mais en se forçant, on commence à discerner une sensation de ralentissement…

La géométrie de la machine a aussi évolué par rapport à la Street Triple. La Street Triple R se situe maintenant entre la Street Triple et la Daytona 675. Ainsi, chasse, angle de chasse, hauteur de selle (+ 5mm) et assiette ont été revus afin de faire progresser la Triple R en précision et en agilité. Facile à placer, répondant au doigt et l'œil et encore plus agile, voilà de sérieux atouts qui s'ajoutent à la longue liste déjà bien remplie.