Le bonjour du Mondial - Groupe Volkswagen : la grande opération bricolage de SUV
Au sein d'un groupe, la mise en commun d'éléments techniques est habituelle. Mais chez Volkswagen, on se partage carrément les modèles, même dans des catégories à grande diffusion.
Pendant toute la durée du Mondial, on commence la journée avec une humeur, une tendance, une analyse des festivités...
Au Mondial, Seat dévoile le Tarraco. L'espagnol termine ainsi son cycle SUV, après les lancements des Ateca et Arona. Si vous avez eu une impression de déjà-vu en le découvrant dans le bâtiment que la marque a construit entre deux pavillons, c'est normal.
Alors on ne peut pas dire que la raison est une ressemblance prononcée avec l'Ateca, puisque le Tarraco inaugure des codes esthétiques inédits chez Seat, comme une calandre hexagonale abaissée et droite face à la route ou un bandeau de feux. Non, le véhicule ressemble à une Volkswagen, le Tiguan Allspace. Normal : le Tarraco et le Tiguan sont de proches cousins.
Rien de vraiment choquant. De nos jours, au sein d'un même groupe, on se partage les éléments techniques : plates-formes, moteurs, technologies… Le but est bien sûr d'optimiser les coûts pour accroître la rentabilité. Ainsi, quand votre cousin va vous dire "de toute façon, une Golf ou une Leon, dessous c'est pareil", c'est vrai. Mais les marques font heureusement des efforts pour personnaliser ce qui se voit. Par exemple, visuellement, aussi bien dedans que dehors, le Peugeot 3008 et le Citroën C5 Aircross n'ont rien à voir, et pourtant, il y a un fort taux de pièces communes.
Mais là, avec le Tarraco, on a un recarrossage peu poussé, puisque Seat a carrément gardé la partie centrale du Tiguan ! À bord, la base de la planche de bord est aussi commune, en plus des sièges. Un développement à l'économie digne d'un autre temps, qui nous rappelle le duo Alhambra/Sharan et l'époque pas si lointaine où Seat semblait être le parent pauvre du groupe VW.
Le replâtrage est encore courant de nos jours, mais il est réservé quand même à des catégories à petits volumes (par exemple les pick-up) ou faible rentabilité (par exemple les citadines). Là, on y a le droit avec un SUV familial, genre quand même populaire de nos jours. Seat aurait donc pu faire un effort. Au moins, ouf, il ne nous refait pas le coup de l'Exeo. Sa berline était une Audi A4 restylée… mais à partir de la génération partie à la retraite chez Audi !
Et si l'on parle de grand bricolage, c'est parce que ce n'est pas une première chez Volkswagen. Dans la catégorie des compacts, Seat a eu la primeur d'un modèle, l'Ateca. Mais celui-ci a ensuite été transformé en Karoq par Skoda, avec là aussi des portes communes. On se retrouve donc avec des modèles aux caractéristiques assez proches, aux designs anguleux semblables. On se demande si le prochain petit crossover de Skoda ne sera pas un Seat Arona ou Volkswagen T-Cross rhabillé ! Les économies imposées par le Dieselgate n'y sont sûrement pas pour rien.
À se demander s'il n'y a pas une marque de trop dans le groupe (qui a crié Seat au fond de la salle ?). Au moins le client peut choisir entre différentes images de marques, facturées à des prix variables (ou plus ou moins remisés).
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