Le feuilleton Pilotes de course n'est pas ringard, il est vintage, nuance
C'est un feuilleton, bricolé, sorti de la nuit des temps. Pourtant, cinquante ans après sa diffusion, c'est l'occasion de retrouver quelques circuits oubliés et quelques autos qui le sont tout autant.
L’ORTF vient d’être dissous. France 2 s’appelle Antenne 2 et ne deviendra France 2 que des années plus tard. On est en 1975 et sur la deuxième chaîne, surgit un nouveau feuilleton, quotidien comme à l’accoutumée. Son titre ne s’embarrasse pas de poésie. Il s’appelle Pilotes de course, histoire de savoir de quoi il en retourne.
Près de cinquante plus tard, les 26 épisodes, dont nombre sont disponibles sur Dailymotion, ont terriblement vieilli. Pas à cause du temps qui passe, puisqu’à l’époque, et bien avant, la télé, comme le cinéma, était jalonnée de purs chefs-d’œuvre parfaitement regardables aujourd’hui.
À voir en avance rapide ?
Mais il flotte sur cette série, ou plutôt ce feuilleton, une sorte de nonchalance, dans la réalisation, les images, les dialogues et le jeu des acteurs. Comme si ses créateurs, Guillaume de Saint-Pierre et Robert Guez étaient pris par le temps et obnubilés par le manque de moyens.
Pourtant, malgré ces (gros) défauts, et l’on pardonnera au spectateur d’user de l’avance rapide, Pilotes de course est le document d’une époque, celui du rêve de bagnoles, celui qui a happé Alain, Michel, Bernard et les autres, héros de cette histoire, comme tous les gamins des années 70.
Ce sont des petits gars de la campagne, un peu fauchés, qui rêvent de sport auto. Alors ils vont commencer par bricoler une Dauphine pour l’inscrire dans de petites courses locales. Ils vont perdre, gagner, et progresser, jusqu’au sommet.
Alpine et Simca au coude à coude
Visionner aujourd’hui leurs péripéties, c’est se replonger dans ces moments, et revoir la Ronde Cévenole, le Tour de France auto et le circuit de Charade. C’est aussi l’occasion de retrouver des autos d’alors, de la Berlinette Alpine, à l’Opel GT en passant par la Simca Rallye 2. Alors on pardonnera l’indigence du générique de début, et la niaiserie de la chanson qui ponctuait l’épisode du jour, en juin et juillet 1975. Une fin faite de patience, puisqu’on attendait la suite, jusqu’au lendemain.
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