Le marché des entreprises passe dans le rouge, et ce n’est pas une bonne nouvelle pour les constructeurs
À l’image du marché automobile national, en août le marché entreprise a connu un véritable décrochage par rapport à la même période de l’année précédente. Au cumul des huit premiers mois de l’année, le marché passe dans le rouge. Une mauvaise nouvelle pour les constructeurs qui voient une source de volumes se tarir.
Les années se suivent et ne se ressemblent pas sur le marché des immatriculations entreprises. Alors qu’en août le marché B2b affichait une mine rayonnante (+32,85 % VS 2022), cette année c’est la grande dépression. Au mois d’août les immatriculations sur le marché entreprise accuse une baisse de 22,53 % (41 127 unités) selon les chiffres publiés par Arval Mobility observatory et AAA Data. Un résultat inférieur à celui du marché national global (- 22,4 %). Les entreprises ont acquis 33,8 % de véhicules de moins qu’en août 2023. Et aucun type de véhicule n’échappe à la chute, quelle que soit sa motorisation à l’exception des hybrides.
Les VP enregistrent la plus forte contreperformance, avec des immatriculations en recul de 25,56 % (27 122 unités). Très impacté également, le segment des VUL en baisse de 12,89 % (14 005 unités), résiste un peu mieux.
Les hybrides dans le vert
Toutes les motorisations sont en repli à l’exception des hybrides simples dont la croissance (+ 15,83 %) continue en ce mois d’août avec 9 593 mises à la route. Les immatriculations 100 % électriques accusent quant à elles une chute de 11,98 % (4 864 unités) et continue de faire le yoyo après un mois de juillet positif (+ 6 % vs juillet 2023). Les parts de marché des motorisations thermiques continuent, sans surprise, leur inexorable érosion par rapport au mois d’août 2023. L’essence (22,7 % vs 29,67 % en août 2023) et dans une moindre mesure le diesel (32,82 % vs 32,81 %) reculent. La baisse des ventes de PHEV (7,65 % vs 13,79 % en 2023) était également prévisible. En revanche les hybrides simples continuent de progresser (23,33 % vs 21,55 %) et celles de l’électrique continuent leur forte progression (11,83 % vs10,4 %).
Le marché dans le rouge
Avec cet été morose, le marché aux professionnels passe dans le rouge au cumul des huit premiers mois de l’année avec 516 333 immatriculations VP et VUL (- 0,8 %). Une performance inférieure à celui du marché national global, qui sur la même période affiche une légère progression de + 1 %.
Depuis le début de l’année, les VUL avec 197 468 immatriculations enregistrent une progression de 8,41 %. À l’opposé le marché des VP s’enfonce de 5,73 % (318 865 unités). Déjà en recul de plus de 3 % sur les 7 premiers mois de l’année, les immatriculations des VP sur le marché du B2B continuent leur lente décroissance.
Si l’on compare les parts de marché des différentes énergies par rapport à la même période en 2023, l’essence (21,7 % vs 25,97 %), le diesel (32,69 % vs 37,73 %) et les PHEV (8,71 % vs 9,21 %) reculent. Les motorisations électriques connaissent une relative stabilisation de leurs immatriculations (10,87 % vs 10,63 %). La seule note d’euphorie est à mettre sur le compte des hybrides simples (19,73 % vs 13,91 %) dont le succès auprès des entreprises ne se dément pas.
Une situation critique, qui a de quoi laisser les constructeurs circonspects. Le canal du B2B représente plus de 43 % des immatriculations de véhicules neufs en France. Un canal sur lequel les marques écoulent de gros volumes de véhicules. Enfin si on regarde le marché à 5 ans, il manque 62 077 immatriculations pour arriver au niveau de 2019. L’espoir de retrouver les niveaux de ventes d’avant Covid s’apparente à une chimère.
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