Le top 10 des options bizarres
Certains constructeurs proposent depuis toujours des options parfois très amusantes, par leur bizarrerie, leur goût incertain ou leur utilité douteuse. Voici un petit florilège, apparaissant sur des voitures de grande série.
Dans les années 50 et 60, les constructeurs américains ont commencé à proposer des équipements, en série ou en option, qui depuis ont fait école. On pense notamment à la direction assistée, à la clim régulée, aux sièges électriques, à l’allumage automatique des phares ou encore à la fermeture magnétique du coffre.
Toutefois, certains suppléments ont pu surprendre par leur étrangeté, comme par exemple le Liquid Tire Chain. Proposé par GM, notamment sur la Chevrolet Camaro, il s’agit ni plus ni moins d’un dispositif qui vaporise sur les pneus arrière un liquide censé redonner aux pneus du grip, pour se sortir d’un mauvais pas sur route glissante. Ça n’a pas tellement réussi commercialement, car il fallait régulièrement remplir la bombonne contenant ce fluide spécial et payant…
Mais, à l’époque, pour rouler sur la neige, on n’avait d’autre choix que d’en passer par des pneus cloutés très contraignants et désagréables à l’usage, à l’instar des chaînes que cette option cherchait à remplacer. Proposée en 1969, elle avait donc du sens mais a été retirée dès l’année suivante.
A la même époque, toujours chez GM, on ferraillait dur dans la guerre des muscle cars. Etrangement, malgré la puissance et la sportivité de ces modèles, le compte-tours demeurait parfois en option. Et chez Pontiac, on n’avait rien trouvé de mieux que de l’installer… à l’extérieur, sur le capot. La raison invoquée pour un tel placement était que le combiné d’instruments regorgeait déjà de jauges.
En outre, placé à cet endroit, le compte-tours tombait dans le champ de vision direct, un peu comme un affichage tête haute avant l’heure. Et puis, ça faisait tellement frime ! Seulement, cet accessoire, monté dès 1967 en concession se révélait facile à voler, peu lisible la nuit, et enclin à se couvrir de buée… Il a tout de même été proposé jusqu’en 1972.
Chez Ford, on s’est distingué sur la Thunderbird 1961. Comment ? En proposant, contre un supplément de 25 $ de la doter d’un volant qui coulissait vers la droite, ce afin de faciliter l’installation à bord. Par la suite, cet équipement certes astucieux mais peu rassurant est devenu de série, devenant même automatique dès 1967.
On pouvait de surcroît régler l’inclinaison du cerceau, ce qui est déjà plus utile. Seulement, les autorités US ont imposé pour 1970 que la colonne de direction puisse absorber les chocs, ce qui était incompatible avec le coulissage du volant. Le verrouillage de ce dernier laissait aussi souvent à désirer…
Toujours aux USA, mais bien plus tard, en 2000, on a vu débarquer l’ineffable Pontiac Aztek. Pas inintéressant, ce véhicule familial surélevé a déconcerté par son look très étrange, tout en angles. Seulement, il se révélait fort spacieux et pratique. Pour preuve, le héro de Breaking Bad en a un ! Voulu multifonction, il pouvait bénéficier d’une option rare mais, à bien y réfléchir, plutôt sympathique : une tente.
Celle-ci se montait à l’arrière, en se fixant au hayon. On pouvait donc en faire une sorte de camping-car ! Cela n’a toutefois pas suffi à sauver la carrière de l’Aztek. A noter que bien plus tard, Audi a proposé une option similaire sur son Q3.
Restons dans la catégorie véhicule familial bizarre pour nous intéresser au Fiat Multipla. Outre sa ligne étrange, venue d’ailleurs, qui en fait une grande partie de l’intérêt actuellement, le monospace italien s’équipe de six sièges indépendants, répartis en deux rangées de trois. Cela dit, on pouvait, en option gratuite, remplacer l’élément central avant par une glacière.
Celle-ci fonctionnait non pas avec la clim de la voiture mais une simple ventilation électrique interne. Autant dire que très peu de clients l’ont choisie, surtout que le câblage d’origine, trop fin, en perturbait le fonctionnement. Pour autant, capable aussi de produire du chaud, cet accessoire est un must pour tout passionné de Multipla!
Le Mutlipla a inspiré une marque japonaise : Honda, avec le FRV qui s’est encore moins bien vendu que le Fiat. Mais le constructeur nippon a rencontré le succès avec son petit SUV, le CR-V. Est-ce dû à une option étrange apparaissant au catalogue ? Car oui, il pouvait s’équiper… d’une douche ! Installée à l’arrière, elle servait à nettoyer des éléments qu’on avait pu salir lors d’excursions à la campagne : vélo, bottes, chien…
Mais pas les personnes, naturellement, encore que… La clientèle n’a pas semblé particulièrement intéressée par ce gadget branché sur une prise 12 volts, pas plus que la table de camping intégrée au fond du coffre. Ce dernier accessoire n’a rien de nouveau : on l’a trouvé bien plus tôt sur la Simca 1501 Spécial Break notamment.
Toujours chez Honda, dans les années 80, on se souciait des questions de mobilité urbaine. Tokyo est depuis très longtemps une ville extrêmement congestionnée ! Alors, on a pensé à une solution : un scooter pliant, qui s’intègre pile poil au coffre de toutes petites voitures, les Today et City. Ce deux-roues motorisé de façon thermique, c’est le Motocompo. Il n’a été proposé que de 1981 à 1983. Son poids relativement élevé pour un accessoire (42 kg) n’a pas dû aider à sa diffusion, mais l’idée n’en demeure pas moins intéressante.
Revenons en Europe, chez Opel plus précisément. En 2008, la marque au Blitz a lancé l’Adam, une Corsa raccourcie et habillée d’une carrosserie originale. Si elle n’a pas rencontré un grand succès, l’Adam a au moins proposé une option amusante et totalement inutile : le toit Starlight. En clair, celui-ci se constelle de diodes reproduisant un ciel étoilé. Un gadget qu’on avait auparavant découvert chez Rolls-Royce.
Restons en Allemagne, où on aime le tuning. Au point d’en intégrer certains des accessoires les plus inutiles au catalogue des options. Par exemple, Volkswagen propose des cache-moyeu de roue dynamiques. En gros, on les place sur les moyeux d’origine, et ainsi, même si la roue tourne, le logo VW reste fixe. Car oui, rouler en voiture du peuple, c’est une fierté pour certains…
Allez, je vous en mets 11 pour le prix de 10. Tesla permet aux acheteurs de Model S et X de doter leur voiture d’un filtre spécial. Dénommé HEPA, celui-ci est censé protéger les passagers contre la pollution urbaine. Jusque-là, rien à signaler, me direz-vous. Oui, mais ce filtre protège aussi contre une attaque bactériologique !
On ne sait jamais, des fois qu’on se promènerait à portée de gaz moutarde dans les tranchées de l’est de la France, durant la guerre de 14-18… Cela dit, fourbissant un Cybertruck résistant aux coups de feu, on se dit que Musk n'est pas totalement tranquille dans sa tête et réfléchit peut-être à un abri anti-atomique sur batteries...
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