Les voitures électriques d'occasion seraient fiables à 94 % selon une étude…
La fiabilité des voitures électriques soulève de nombreuses questions en termes de fiabilité. A priori, il n'y aurait pas de quoi s'inquiéter, y compris quand on cherche un modèle d'occasion, selon MyBatteryHealth qui récolte les données des constructeurs sur la santé des batteries du parc automobile.
Si le marché des véhicules électriques d’occasion a augmenté de 70% en 2024, il reste marginal avec seulement 2 % de la totalité des transactions en raison notamment d'une crainte de l’usure des batteries, dont le remplacement peut atteindre 50 % du prix d’une voiture neuve. Des inquiétudes qui n'auraient pas lieu d'être selon une étude révélée par MyBatteryHealth…
En analysant les données de milliers de voitures "zero émission" de toutes marques au niveau mondial, l’entreprise révèle que seulement 6 % des occasions présentent un State of Health (le fameux SoH indicateur de la performance et de la longévité des batteries) inférieur à 80 %. Une nouvelle réjouissante donc…
Sauf que les tests ont été effectués sur un panel de 40 000 unités âgées de trois à sept ans, avec un odomètre moyen de 88 000 km. De fait, quelques précisions s'imposent pour ne pas foncer tête baissée vers des occasions qui risquent finalement de coûter cher.
Avant 2016, on oublie !
Interrogé sur la question, Hervé Eloin, directeur de mybatteryhealth.com, précise qu’il ne faut pas viser trop vieux. Évitez ainsi les Renault Kangoo Z.E. ou Zoe du début des années 2010, ainsi que les Nissan Leaf de première génération, pourtant très tentants à moins de 5 000 € sur les différents sites d’annonces.
Des témoignages d’utilisateurs de modèles peu kilométrés mais de plus de dix ans confirment, comme cet automobiliste qui a acquis récemment un Kangoo Z.E. de 2012, annoncé foutu par Renault à moins de 50 000 km lors d’une révision, à cause d’un SoH de seulement 62 % (soit environ 50 km d’autonomie dans la pratique). Montant du remplacement de la batterie par le garagiste : 21 000 € environ.
La prudence voudrait donc que l’on opte plutôt pour des modèles de 2016 et après, par exemple les Leaf de deuxième génération, ou les premières Zoe restylées dotées des piles de 40 kWh (R90 et R110), quitte à viser de forts kilométrages pour limiter les dépenses. « Les Tesla de 7 ans et 250 000 km peuvent aisément en couvrir 100 000 de plus sans grosse intervention » indique ainsi le fondateur de mybatteryhealth.com, avant d’ajouter « la généralisation des batteries LFP (lithium-fer-phosphate) en 2021, à la densité énergétique plus modeste, a permis de fiabiliser encore davantage la technologie électrique. »
Comprenez donc que, même en occasion, l’énergie électrique ne s’adresse toujours pas aux très petits budgets, pourtant franchement invités à y céder…
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