C'est à croire qu'il n'y a que Yamaha à ne pas se rendre compte du fait que Cal Crutchlow a pris une autre dimension cette saison. Jusqu'à surprendre agréablement le pourtant exigeant Hervé Poncharal. Mais les faits sont là : à Assen, il est devenu le premier pilote britannique depuis Jeremy McWilliams en 2002 à avoir conquis une position de pointe.
Valentino Rossi l'a avoué à l'arrivée d'un Grand Prix des Pays-Bas qui restera dans l'histoire, il ne croyait plus vraiment retrouver le goût de la victoire.
A tous les points de vue, ce Grand des Pays Bas de Moto GP aura été hors norme. Comme si les frontières de l'impossible avaient été transgressées. Les froides analyses et les pronostics les plus établis ont été balayés par le courage des hommes et submergé par les émotions qu'ils ont engendré.
Qu'on se le dise, la patron en Supersport, cette saisons, c'est Sam Lowes. A Imola il a signé une nouvelle position de pinte qui le met sur orbite pour une cinquième victoire consécutive en sept manches disputées, et ce au grand dam d'un Kenan Sofuoglu déjà distancé au championnat.
Les Moto 3 et les Moto 2 nous avaient mis en bouche avec leurs vainqueurs Luis Salom et Pol Espargaro, mais ce que l'on attendait avec un appétit féroce, c'est cette course de Moto GP aux acteurs d'envergure. Avec comme vedette, un Jorge Lorenzo perdu pour le championnat jeudi et de retour sur la grille de départ pour défendre ses chances avec une clavicule rafistolée 24h00 auparavant.
La conjoncture est à présent acquise, Jorge Lorenzo fera le Grand Prix des Pays-Bas, dans l'état physique que l'on sait. Un état qui a été évalué une dernière fois par les médecins à 11h00, les mêmes toubibs qui ont autorisé l'officiel Yamaha à s'aligner pour la course qui aura lieu cet après-midi.
Il a passé avec succès la visite médicale matinale et les médecins l'ont convoqué à nouveau à 11h00 pour faire un dernier bilan. Mais Jorge Lorenzo est bel et bien là, avec cuir et casque et sur sa Yamaha, avec la ferme intention de disputer le Grand Prix des Pays-Bas.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le cas Jorge Lorenzo n'engendre pas la mélancolie. Parti du circuit d'Assen la tête basse et en piteux état le jeudi soir, le voilà revenu 24h00 après, prêt à remonter sur une moto qui l'a éjecté peu avant à plus de 200 km/h pour mieux lui briser la clavicule gauche.
Même avec un Jorge Lorenzo absent, Yamaha a réussi à décrocher la position de pointe d'un Grand Prix des Pays Bas qui est encore loin d'avoir épuisé son stock de sensations. Le rôle du taulier d'Iwata a été parfaitement joué par un Cal Crutchlow qui ne pouvait mieux attirer l'attention de Lin Jarvis sur son cas.
Ce n'est rien de dire que les troupes Yamaha ont pris un coup sur la tête en même temps que leur leader Jorge Lorenzo se fracturait la clavicule sur le tracé humide d'Assen. Pour autant, chacun au sein des trois diapasons compte sur un retour rapide du héros, démontrant ainsi toute sa dimension dans le paddock.
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