Mercedes SLK II 280/350 (2004 – 2011), spectacle son et lumière, dès 9 500 €
Stylé et performant grâce à son V6 musical, le SLK R171 incarne un type de Mercedes voué au plaisir qui n’existe plus actuellement. Tour à tour coupé ou cabriolet, il se montre polyvalent sans pour autant coûter très cher, mais il n’est pas sans faiblesses…
Les collectionnables, c’est quoi ?
Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !
Pourquoi le Mercedes-Benz SLK R171 V6 est-il collectionnable ?
Voici une Mercedes comme on n'en fait et n'en fera plus. Relativement léger, joliment dessiné et doté de gros V6 atmo, le SLK R171 arbore des caractéristiques des plus plaisantes mais appartenant au passé. Et produit une mélodie dont aucun 4-cylindres électrifié ne pourra jamais se targuer. De plus, sa formule coupé-cabriolet, pourtant très pertinente sur une biplace et actualisée par Mercedes en 1996, n'existe plus non plus chez le constructeur à l'étoile...
C’est un joli coup signé Mercedes que d’avoir actualisé la formule du toit dur rétractable en 1996. Le SLK premier du nom (codé R170), le premier coupé-cabriolet moderne, a connu un succès impressionnant, grâce à un style ludique et audacieux l’a bien servi. Présenté au salon de Genève 2004, son successeur R171 en reprend la formule ainsi que les proportions mais change totalement son langage stylistique.
Plus classique, il préfère les courbes aux angles, se veut plus sensuel qu’intellectuel et arbore un museau inspiré de la McLaren SLR. Celle-ci s’inspire de la Formule 1, où Mercedes connaît quelques succès : le SLK recourt donc à de bonnes vieilles ficelles pour renouveler son potentiel de séduction. Initialement, il est proposé en trois versions, le 200K, le 350 et le 55 AMG.
C’est la seconde qui nous intéresse ici, avec son V6 3,5 l de 272 ch. Un joli moteur tout en alliage et doté de quatre arbres à cames en tête actionnant 24 soupapes. Il s’allie à une boîte manuelle à six rapports, ou une automatique à sept rapports en option. Le tout procure des performances sportives, entre la vitesse maxi de 250 km/h et le 0 à 100 km/h exécuté en 5,6 s.
Pour bien tenir au sol, l’allemande s’en remet à des trains plutôt évolués, composés de trois bras par roue à l’avant, et d’un essieu multibras à l’arrière. De série, outre le toit qui se déploie en 22 s, on dispose d’une clim auto, du régulateur de vitesse, du capteur de luminosité, d’une sono, de jantes de 17 pouces, voire de l’ESP.
Tout ceci engendre un prix très élevé : 46 150 €, soit 57 000 € actuels selon l’Insee. Mais le SLK demeurant unique en son genre, il se vend très bien, d’autant qu’en supplément (490 €), le système Airscarf chauffe la nuque des passagers.
Fin 2005, un V6 3,0 l de 231 ch complète la gamme, établissant un pont judicieux en le 200K et le 350. Cette version 280, facturée 42 900 €, passe de 0 à 100 km/h en 6,3 s, ce qui est déjà bien suffisant. Début 2008, le SLK est légèrement restylé, arborant de nouveaux boucliers et de légères modifications d’habitacle.
Si la mécanique ne change guère sur le 280 (un peu mieux dépollué puis renommé 300 en 2010), le 350 bénéficie d’une nouvelle distribution (dotée de soupapes allégées), ce qui porte la puissance à 306 ch. En 2011, le SLK R171 est remplacé par le R172, une évolution assez profonde qui sera renommée SLC en 2016 avant de disparaître en 2020. Seize ans pour une plateforme, on sait rentabiliser chez Mercedes…
Combien ça coûte ?
On déniche des SLK 350 en très bon état dès 9 500 €, qui affichent environ 200 000 km. A 12 000 €, on obtient une auto de 12 000 €, alors qu’à 15 000 €, le kilométrage passe sous la barre des 100 000. Les plus cher sont à 22 000 €, et affichent moins de 50 000 km. Etonnamment, le 280 est au même prix. Les versions restylées sont très rares sur le marché en V6, le malus écolo ayant introduit en 2008 ayant certainement repoussé nombre de clients.
Quelle version choisir ?
Vu que les 280 et 350 sont au même prix, autant opter pour ce dernier qui offre davantage de puissance, surtout dans sa version restylée.
Les versions collector
Ce seront les exemplaires en parfait état, peu kilométrés et gorgés d’options. S’ils sont en boîte manuelle, cela peut être un plus car celle-ci est très rare. La rare 350 restylée sera plus recherchée.
Que surveiller ?
Le SLK est globalement très bien fabriqué et profite d’une finition léchée, seulement, le V6 M272 peut connaître un souci sérieux : l’usure prématurée du pignon de l’arbre d’équilibrage. Comme il est entraîné par la chaîne de distribution, celle-ci finit par se décaler ce qui entraîne de gros dégâts sur le moteur.
Mercedes a partiellement pris en charge le changement dudit pignon sur les exemplaires suivis en réseau : assurez-vous que cela a été effectué car c’est une opération à 3 500 € imposant de sortir le bloc. Les versions restylées semblent moins concernée. En tout cas, si un voyant moteur s’allume, attention ! Une drôle de notion de la Deutsche Qualität... Le boîtier de gestion a parfois ses caprices, qui se résolvent généralement par une reprogrammation.
Sur la boîte auto, si elle refuse d’aller au-delà de la 5è, soupçonnez un souci de capteur de vitesse, heureusement peu onéreux à changer. Côté suspension, vérifiez les silentblocs, alors qu’on observe des cas de casses de ressorts. Cela ne coûte pas très cher à remplacer.
Dans l’habitacle, quelques bugs électroniques peuvent se manifester. Testez le toit : s’il s’ouvre difficilement, soupçonnez d’abord un capteur défectueux, une avarie sans gravité.
En somme, avant de considérer le kilométrage, optez pour un exemplaire bien suivi.
Au volant
La présentation très avenante se double d’une belle qualité d’assemblage dans le SLK restylé. On profite en sus d’une excellente position de conduite et de sièges plutôt confortables. Le V6 se réveille dans un feulement discret puis on évolue tout en douceur. Sur route, le moteur dévoile ses qualités : il prend très allègrement 7 200 tr/mn et administre de forts belles reprises, tout en sonnant de façon réellement plaisante. Ça sert à ça, un 6-cylindres ! Pour sa part, la boîte agit promptement, une bonne surprise.
Côté direction, le système Direct Steer à rapport de démultiplication variable demande de l’habitude, mais il confère au SLK une agilité assez inattendue en virage. Comme le châssis, bien équilibré et doté d’un excellent grip suit sans sourciller, on prend plaisir à maltraiter ce roadster plus sportif qu’on ne l’imagine. Evidemment, il reste confortable, son pare-brise tremblote parfois sur les aspérités, et il prend un peu plus de roulis qu’un Boxster, mais son homogénéité réjouit. En conduite pépère, on peut rouler l’hiver toit baissé, l’Airscarf chauffant la nuque, ça c’est vraiment agréable. Et toit en place, on a affaire à un coupé silencieux et taillé pour les longs voyages, d’autant qu’il boit raisonnablement : 10,0 l/100 km en moyenne.
L’alternative youngtimer
Mercedes-Benz SLK 320 (2000 – 2004)
Apparu en 1996, le premier SLK a attendu le restylage de 2000 pour se doter d’un V6 3,2 l. Développant 218 ch, celui-ci équipe la version 320 qui pointe tout de même à 245 km/h dans une jolie mélodie. Doté d’une boîte 6 manuelle ou 5 automatique, le SLK 320 préfère une conduite plutôt tranquille, même s’il n’est pas ridicule quand on exploite les chevaux. Quant à la formule du toit dur rétractable, elle montre sa pertinence en rendant cette biplace aussi utilisable l’hiver que l’été. A partir de 7 000 €.
Mercedes-Benz SLK 350 (2004), la fiche technique
- Moteur : 6 cylindres en V, 3 498 cm3
- Alimentation : Injection électronique
- Suspension : jambes McPherson, trois bras ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; essieu multibras, ressorts hélicoïdaux (AR)
- Transmission : boîte 6 manuelle ou 7 automatique, propulsion
- Puissance : 272 ch à 6 000 tr/mn
- Couple : 350 Nm à 2 400 tr/mn
- Poids : 1 390 kg
- Vitesse maxi : 250 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 5,6 s (donnée constructeur)
Pour trouver des annonces de Mercedes SLK R171 V6, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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