Nouveau Contrôle Technique un an après : y'a quand même eu de la casse
Les chiffres officiels font état d'une augmentation des contre-visites. Dans des proportions moindres qu'attendu, mais importantes tout de même ! Les fameuses défaillances critiques ne concernent finalement que 1,18 % des véhicules particuliers.
Caradisiac vous faisait part au mois d'avril, en exclusivité, des premières tendances concernant le bilan du contrôle technique (CT) 2018. Un bilan qui était attendu comme le loup blanc, car il correspond à une année charnière, celle du durcissement assez drastique du contrôle, intervenu très exactement le 20 mai 2018.
Il y a donc un avant et un après. Et les chiffres officiels, fournis par L'UTAC OTC, sont un peu plus précis, mais également moins bons, que les tendances annoncées en avril par le CNPA (Conseil national des professions de l'automobile).
En 2017, le taux de contre-visites pour les véhicules particuliers, les seuls dont nous allons parler ici, s'était établi à 18,56 %. Une première base de comparaison.
En 2018, en moyenne sur l'année, ce même taux n'a finalement que peu augmenté, en s'établissant à 18,99 %, soit une petite augmentation de 2,3 %. Seulement ? Oui, seulement, mais c'est "en moyenne". Et il est strictement impossible de se baser sur ce chiffre pour affirmer que tout va bien et que le nouveau CT n'a eu que peu d'effet sur le taux de contre-visites (CV).
Car si l'on entre plus dans le détail de l'année 2018, on constate que le début de l'année, jusqu'au 19 mai, a connu un pourcentage de CV de 17,05 %. À partir du 20 mai, il a grimpé à 20,92 % ! Et là, c'est une autre histoire, puisque l'augmentation est alors de + 22,7 % !
Alors certes, on n'atteint pas les 25 % ou 30 % de CV qui étaient annoncés de façon alarmiste par les observateurs, ou nous-même d'ailleurs, mais le bond est tout de même notable.
Si l'on compare la moyenne de 2017 avec le taux moyen observé après le 20 mai 2018, c'est-à-dire avec le nouveau CT, on passe donc de 18,56 % à 20,92 %, ce qui représente encore + 12,7 %.
Les chiffres ne sont donc pas impressionnants en soi, mais les pourcentages laissent apparaître une réalité qui est que oui, le nouveau CT a conduit à une augmentation des contre-visites assez importante.
Précisons ici que dans les 20,92 % de véhicules recalés depuis le 20 mai 2018, 19,74 % le sont pour des défaillances majeures, et 1,18 % seulement pour les fameuses défaillances critiques. Ce dernier pourcentage est faible. On craignait bien pire au vu des nombreux points de contrôle qui pouvaient déboucher sur ces défaillances, qui rappelons-le, obligent à réparer dans la journée sous peine de ne pouvoir circuler. Faut-il y voir un état du parc automobile roulant meilleur que prévu, ou bien une certaine indulgence des contrôleurs devant des automobilistes qui ont besoin de leur voiture pour vivre ? Certainement un peu des deux.
Pour ceux qui seraient intéressés par des résultats plus complets sur les différentes familles de points de contrôle, nous mettons en lien en bas d'article le rapport résumé de l'UTAC OTC (accessible uniquement sur le site web et pas sur mobile.
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