Observatoire des comportements sur autoroute : la vitesse et le respect des interdistances toujours problématiques
Pour la 6e année consécutive, le groupe Sanef, qui gère de très nombreuses autoroutes en France, publie les conclusions de son Observatoire des Comportements sur autoroute. Le bilan de cette année est clair : les excès de vitesse sont toujours plus nombreux et les conducteurs respectent de moins en moins les distances de sécurité.
Comme les différents bilans concernant la sécurité routière le démontrent depuis plusieurs mois, la Sanef constate une dégradation globale des indicateurs de sécurité sur les autoroutes. Ainsi, les accidents matériels et corporels sont en augmentation en 2016 : 3 246 accidents matériels contre 3 125 en 2015 et 534 accidents corporels contre 489 en 2015. Seuls les accidents mortels amorcent une légère baisse avec un nombre de 34 en 2016 contre 36 en 2015.
Les causes de cette accidentologie évoluent. Si la baisse d'attention et la conduite sous emprise d’alcool et/ou de stupéfiants diminuent, la vitesse et l’inattention progressent fortement.
Globalement, quatre comportements à risque ont été identifiés : le non-respect des distances de sécurité, l’oubli du clignotant, l’utilisation abusive des voies de dépassement et les excès de vitesse. Pour ce dernier point, 41 % des véhicules roulent encore au-dessus de la vitesse autorisée en 2017 (contre 37 % en 2015 et 43 % en 2016) et la vitesse moyenne est de 138 km/h, soit 8 km/h de plus que la vitesse autorisée.
2017 est également marquée par une dégradation du respect des distances inter-véhiculaires. Les chiffres sont similaires à ceux du 1er observatoire des comportements en 2012, où 1 conducteur sur 4 roulait trop près du véhicule qui le précédait.
À cela s’ajoute un problème récurrent qui consiste en une mauvaise utilisation des voies de circulation. Ainsi, plus d’1 véhicule sur 3 circule sur la voie du milieu alors que celle de droite est libre. Ce phénomène s’amplifie en journée, 42 % des conducteurs continuent d’occuper la voie du milieu alors qu’ils pourraient se rabattre. Il est encore plus important la nuit avec plus d’1 conducteur sur 2.
Enfin, il ressort de cette étude que l’utilisation du clignotant laisse encore à désirer. Aujourd'hui, les conducteurs utilisent un peu mieux leur clignotant pour dépasser, même s’ils sont encore 26 % à l’oublier (37 % en 2016). En revanche, ils sont désormais 51 % (contre 45 % en 2016) à ne pas signaler leur rabattement.
La Sanef a donc entrepris des opérations de sensibilisation à travers différentes campagnes de communication afin d’informer les conducteurs sur ces différents points.
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