Philippe Martinez termine sa carrière chez Renault et prend sa retraite en Captur
L'ancien secrétaire général de la CGT était arrivé en fin de mandat. Il a donc retrouvé l'entreprise au sein de laquelle il a effectué toute sa carrière : l'ex-régie. C'est aux ressources humaines que le syndicaliste a passé les six mois manquants pour toucher sa retraite. Et pour rester fidèle à son employeur, il s'est offert un Captur en partant, non sans quelques soucis.
Il a beau avoir été le puissant patron de la CGT, à la fin de son mandat, survenu le 31 mars dernier, Philippe Martinez s’est est retourné chez son employeur. Et il se trouve qu’il a effectué toute sa carrière chez Renault, comme métallo à Billancourt d'abord, puis comme technicien au centre de R & D moteurs de Rueil-Malmaison. Avec la fin de sa nomination au poste de secrétaire général, son détachement auprès de la centrale a pris fin aussi, et n’ayant pas acquis tous ses trimestres, le célèbre moustachu de 62 ans a regagné l’ex-régie. Mais aujourd’hui, 6 mois plus tard, il peut prétendre à la retraite. Il n'aura donc pas besoin d'attendre 64 ans, comme l'indique la réforme qu'il a pourfendue.
Un poste aux RH de Renault
Durant ces quelques mois, il n’a pourtant pas regagné son atelier, mais les bureaux du technocentre de Guyancourt, ou il était intégré aux ressources humaines. Les RH de Renault auraient pu lui demander conseil sur la manière de mener à bien des négociations syndicales côté face, lui qui était rompu à l’exercice côté pile.
Mais, à la place, son employeur a préféré lui confier une mission. À lui de réaliser une étude intitulée « L'évolution et l'enjeu du dialogue social dans le groupe Renault ». Il s’est acquitté de sa tâche et a remis son rapport il y a quelques jours à Jean-Dominique Senard, le PDG du groupe. La conclusion qu'il a livré à la fin du document est, comme il fallait s’en douter, négative, et Martinez y déplore, notamment, la dégradation du dialogue liée à la refonte des instances sociales.
Sauf qu’une autre étude menée en interne au niveau mondial arrive à une conclusion fort différente. On y découvre que 76% des salariés du losange se disent satisfaits de travailler pour cet employeur. Ils sont tout aussi nombreux à être ravis de pouvoir prendre des initiatives dans le cadre de leur boulot. Enfin, pour ceux qui sont autorisés à télétravailler, c’est un plébiscite : 80 % d’entre eux sont contents.
Bon prince, Philippe Martinez, qui a pris connaissance de ce rapport qui contredit quelque peu le sien, a néanmoins reconnu sa pertinence avant son pot de départ en retraite. Un congé définitif qui, pourtant, ne s’est pas déroulé sans un léger accroc. L’ex-secrétaire national de la CGT, s’est en effet offert un Renault Captur destiné à son usage personnel.
On ne sait s'il l'a payé au tarif réservé aux collaborateurs Renault, toujours est-il que les rétros électriques du petit SUV ne fonctionnaient pas. La faute à une puce électronique manquante. Le syndicaliste a ainsi pu toucher du doigt les conséquences de la pénurie de microprocesseurs qui a parfois entraîné des arrêts de travail et du chômage partiel. Des effets contre lesquels la CGT, comme les autres confédérations, s’est toujours élevée.
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