Présentation - DS7 Crossback « Le Louvre » : le SUV premium français veut profiter de la lumière de la pyramide
Michel Holtz , mis à jour
Après Citroën et Picasso, c’est au tour de DS de s’attaquer à un autre gros morceau : le Louvre, avec une série limitée de son SUV compact. 1 500 exemplaires sont disponibles et agrémentés de petites pyramides, d’une appli dédiée et de billets d’entrée illimités pendant un an pour deux personnes.
21 ans après l’affaire Picasso, la maison Citroën, ou du moins son émanation, entend bien récidiver, au risque de créer un nouveau tollé dans le microcosme artistique. C’est aujourd’hui au tour de la marque DS de s’acoquiner avec un autre monument de l’art, en l’occurrence le musée du Louvre pour une série limitée du DS7 Crossback sobrement baptisé « Le Louvre ». Mais l’époque a changé. En 1999, le directeur du musée Picasso s’en était ouvertement pris aux dirigeants des chevrons, leur reprochant, en gros, de se servir du nom du génie espagnol pour vendre des monospaces. Un nom, et une signature, qu’ils avaient dûment rémunéré en versant aux héritiers du peintre, une rente estimée à l’époque à 3 millions d’euros par an pour pouvoir l’utiliser. Aujourd’hui, l’ambition semble plus mesurée et c’est la direction du musée du Louvre qui a elle-même validé et contrôlé l’opération qui ne devrait pas concerner des flopées de monospaces comme son prédécesseur en a généré. Seuls 1 500 DS7 sont concernés par ce maquillage qui n’est pas limité dans le temps. Même si la direction de DS estime que les exemplaires concernés devraient s’écouler rapidement dans les 18 pays qui en seront dotés.
Mais comment le SUV a-t-il été transformé par un coup de baguette magique du plus grand musée du monde ? Sylvie Gers, responsable produit couleurs et matières pour DS Automobiles nous livre la recette et nous propose d’en faire le tour du propriétaire. Pour commencer, il suffit de s’emparer d’un DS7 Crossback en finition haut de gamme Grand Chic Opéra. À cette base, il convient d’ajouter quelques ingrédients qui rappellent furieusement, non pas le musée parisien lui-même, mais la pyramide de Pei qui le symbolise et orne sa cour depuis 1988. On la retrouve, avec le logo du musée, sur les coques des rétros, mais aussi sur la planche de bord et les aérateurs.
Quatre couleurs et des chromes disparus
Le sigle du Louvre se retrouve également sur les deux flancs de l’auto, sur le capot avant et au bas du hayon. Autre spécificité de cette série limitée : les parties chromées (barres de toit, cerclage des feux avant et arrière et coulisses de vitres) sont abandonnées et ces différentes pièces sont peintes en noir laqué. Quant aux jantes, elles ont droit elles aussi à une peinture spécifique. La DS7 ainsi affublée a droit à quatre couleurs : bleu encre, cristal pearl, noir perla Nera et gris platinium.
Pour autant, pas question de se contenter de quelques rappels muséologiques. On est là pour s’instruire. Le système multimédia y pourvoit sous la forme d’une appli dédiée. Elle répertorie 182 œuvres parmi les plus connues du musée. Une reproduction du tableau ou de la statue s’affiche sur l’écran et un podcast livre les explications de texte avec l’appui des experts du Louvre. L’intérêt de la formule, c’est que le système se passe de vidéo et fonctionne donc parfaitement en roulant. Résultat : les longues heures de voitures en famille peuvent être agrémentées de culture. Même si les parents peuvent être harcelés de questions posées par leur progéniture sanglée à l’arrière. « Dis papa, la Mona Lisa, c’est une dame ou un monsieur ? ». Pour les consoler, DS a tout prévu : un Pass VIP d’un an pour deux est offert aux acheteurs du modèle et ainsi, papa et maman peuvent visiter le Louvre sans leurs enfants, quand bon leur semble, aussi souvent qu’ils le souhaitent et sans affronter les longues queues à l’entrée de la pyramide.
Un partenariat cohérent
Instruire les enfants et leurs parents est une chose, mais DS n’est pas le ministère de la culture. Pourtant, ce partenariat est cohérent. DS est le mécène du Louvre depuis 2015, année de sa création. Censée incarner le luxe à la française, le constructeur retrouve avec le Louvre un autre symbole parisien mondialement célèbre. Un symbole d’ailleurs largement connu en Chine, en témoigne les nombreux touristes venus de l’Empire du Milieu qui, avant le Covid, se pressaient sous la pyramide. Mais, curieusement, cette série limitée ne leur est pas destinée. Il est vrai que le peu de voitures disponibles ne pouvait satisfaire un aussi immense marché.
Pour les autres, les 1 500 modèles peuvent être commandés avec cinq moteurs dont le diesel de 180ch et les deux hybrides PHEV essence de 225 et 300ch. À noter que le 225ch sans assistance électrique, déjà aperçu sous le capot de la Peugeot 508, fait son apparition sous celui de cette DS7 Louvre, comme sur le reste de la gamme. Pour s’offrir l’un des modèles de cette série limitée, il faudra débourser entre 54 000 et 67 300 euros. C’est plus cher que le plus cher des DS7 Crossback classique (la version 300 ch hybride en finition Grand Chic Opéra) qui s’affiche à 64 800 euros. C’est beaucoup pour une appli, un pass VIP et des petites pyramides taillées au laser dans l’habitacle ? On se consolera en se disant que c’est une manière de soutenir financièrement une grande institution culturelle.
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