PSA dévoile son protocole de test de consommation en conditions réelles
PSA est le premier groupe automobile à jouer la transparence sur les consommations réelles de ses véhicules Peugeot, Citroën et DS avec des données déjà publiées. Le groupe français va encore plus loin en dévoilant le protocole complet utilisé lors de ces tests.
Début juillet, PSA créé une mini surprise en dévoilant les consommations en conditions réelles de 30 des modèles Citroën, Peugeot et DS. Une bonne façon de devancer toute la concurrence sur un sujet sensible depuis l'affaire des moteurs Volkswagen, mais aussi un moyen d'anticiper le test "RDE" (real driving emissions) qui devrait être incorporé au prochain cycle d'homologation européen des véhicules.
Aujourd’hui, PSA va un peu plus loin en dévoilant la totalité de son protocole de test. Le groupe français est le premier industriel de l'automobile à montrer l'envers du décor et à jouer la totale transparence, quitte à subir quelques critiques sur les méthodes employées...
Un protocole qui a du sens
Pour tester ses autos en conditions réelles, PSA n'a pas lésiné sur les paramètres à prendre en compte. Nous allons ici vous énumérer quelques-unes des contraintes dont à tenu compte PSA dans ses tests.
Le véhicule
Il doit avoir un kilométrage situé entre 3000 et 20000 km, avec possibilité d'essai sur des autos affichant 1000 km ou plus de 20000 km. Le plein est réalisé avec du carburant du commerce non modifié, et l'auto doit être à froid, capot ouvert pendant une heure. Des tests de base sont réalisés (vérification de l'état de la batterie, du niveau d'huile), mais si tout est bon, aucune modification ne doit être faite (pas de rajout d'huile, par exemple).
Le conducteur
PSA a recruté des conducteurs non spécialistes : "le but est de conduire comme le client". Aucune consigne n'est donc donnée aux essayeurs du jour, le seul objectif étant de rouler comme ils le feraient au quotidien. Un minimum de deux conducteurs par véhicule est requis afin d'affiner les tests et qu'ils ne soient pas dépendants du style de conduite d'un seul testeur.
Les conditions
Les essais sont réalisés uniquement si la température extérieure est située entre 5 et 30 degrés, avec une hygrométrie inférieure à 95 %. Autant dire que cela couvre une très large partie des trajets réalisés en France, hors période estivale, évidemment, dans les régions chaudes. Le conducteur règle la climatisation sur 21 degrés si elle est automatique, ou bien de manière à ce que le confort soit optimum si elle est manuelle. Les feux sont quant à eux allumés.
Les tests
Le parcours est de type "RDE", le fameux test qui sera intégré au cycle d'homologation. Il se tient sur une centaine de kilomètres, alternant ville, autoroute et route. PSA précise que même "en cas de modification du parcours (tronçon fermé pour travaux…), le roulage reste valable en recalculant le mix VRA (ville route autoroute)." Il faut également noter que s'il y a régénération du filtre à particules (FAP) durant l'essai, il n'est pas enregistré, celui-ci ne pouvant être fiable.
Au final, la consommation est calculée en appliquant une corrélation entre les grammes de CO2 émis au kilomètre durant l'essai et la consommation au litre par 100 kilomètres, grâce à des constantes (Diesel : B7, le coefficient est de 26,2 - Essence : E10, le coefficient est de 22,6). Des corrections sont ensuite appliquées selon les paramètres enregistrés, comme la masse du véhicule mesurée à la fin de l'essai, avec le conducteur, la prise en compte précise des conditions météo, et bien d'autres choses.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les calculs, vous pouvez aller consulter le document complet du protocole de test réalisé, par ici.
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