Renault ne perd plus d'argent
La situation financière de Renault s'est améliorée au premier semestre 2021.
Après des pertes énormes en 2020 (8 milliards d'euros), Renault commence à retrouver la santé. Le groupe a présenté de meilleurs résultats financiers pour le premier semestre 2021. Le contexte est évidemment plus favorable.
Ainsi, par rapport à un premier semestre 2020 fortement touché par le Covid, les ventes ont augmenté de 18,7 %, à 1,42 million de véhicules. Pour le chiffre d'affaires, la hausse est de 26,8 %, à 23,4 milliards d'euros. On reste toutefois encore bien loin des niveaux d'avant crise, avec par rapport à 2019, des baisses de respectivement 24,2 et 16,7 %.
Mais Luca de Meo ne veut plus faire la course aux volumes. Sa nouvelle stratégie, la Renaulution, est axée sur la rentabilité. Et pour lui, les premiers effets de la Renaulution sont visibles avec les résultats de janvier à juin 2021.
L'élément important est ainsi un effet "mix produit" positif de 2,9 points. C’est-à-dire que Renault a vendu davantage de grands modèles, plus chers. Ce résultat est notamment porté par les débuts réussi de l'Arkana. Luca de Meo a aussi souligné une forte hausse des prix nets (+ 8,7 % sur l'ensemble du semestre). Renault a également amélioré ses ventes sur le marché des particuliers, celui qui rapporte le plus.
L'amélioration de la situation financière tient par ailleurs au plan d'économies lancé en 2020. Et sur ce point, le constructeur est en avance : il visait une réduction de ses coûts fixes de deux milliards d'euros par an d'ici 2022, il est déjà à 1,8 milliard d'euros.
Résultat, alors que le groupe avait perdu 7,4 milliards d'euros au premier semestre 2020, il a gagné 368 millions d'euros sur la première moitié de 2021. La marge opérationnelle est passée de - 6,5 % à + 2,8 %.
La situation reste encore fragile, mais pour Luca de Meo, les bases sont posées : "[Ces résultats] ne marquent que la première étape de notre redressement qui devrait s’accélérer avec l’arrivée des nouveaux véhicules en préparation".
Sur l'ensemble de l'année, le groupe vise un taux de marge opérationnelle similaire à celui du premier semestre, même si la situation reste compliquée avec la hausse des matières premières et la pénurie de composants électroniques.
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