Route de nuit - Paolo Troilo: une Lamborghini aux cimaises
Cette semaine, nous croisons une nouvelle fois sur la Route de Nuit, une « art car » un genre artistique qui décidément continue d’attirer les artistes.
Le concept de « art car » a la vie dure. L’idée mise en lumière par Hervé Poulain avec BMW dans les années 1970 est depuis lors reprise à l’envi par une multitude de constructeurs. Lamborghini n’est pas le dernier à exploiter ce filon qui flirte volontiers avec le marketing.
Il y a quelques jours, Lamborghini a dévoilé à Milan une œuvre baptisée Minotauro. Il s’agit d’une Huracán EVO qui a été transfigurée par Paolo Troilo. Le thème choisi par l’artiste associe le corps d’un homme et l’image du taureau.
Les « formes vigoureuses d’un corps masculin » traduisent, selon Paolo Troilo, « le dynamisme, la puissance et les émotions les plus profondes » que l’artiste a ressenties au volant de la Huracán EVO.
L’homme semble avoir été très impressionné par quelques échappées qui lui ont été offertes par la maison Lamborghini à bord de la Huracán : « Observer la Huracán et l’essayer m’a laissé entendre qu’il existe aussi des choses capables de dégager cette même énergie à travers l’accélération, la vitesse, l’élan. J’ai entendu le bruit du vent augmenter tandis que l’espace se rétrécissait et que le temps se déformait: j’ai senti le vent s’écouler et je l’ai utilisé pour peindre sur la muse elle-même, la source d’inspiration de ces émotions. »
On se calme. À l’entendre, c’est à croire que Paolo Troilo n’a jamais roulé dans autre chose qu’une Fiat Doblo familiale. On se moque pas d’un hypersensible. Âgé de 50 ans, Paolo a fait ses études à l’Institut Européen de Design de Rome puis à l’Université de Florence, en art et en architecture. Il a construit sa carrière dans l’univers de la publicité travaillant pour l’agence Saatchi & Saatchi.
Après avoir été nommé en 2007 meilleur directeur artistique italien, il s’est lancé dans les arts plastiques avec une spécificité qui va le rendre célèbre : il peint sans pinceau, directement avec ses mains, mettant ainsi le doigt sur un filon.
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