Škoda au départ de son 21ème Tour de France
Partenaire majeur du Tour de France jusqu’en 2028, le constructeur automobile déploie les grands moyens sur la Grande Boucle. L’occasion de recueillir les confidences de Paul Moucheraud, pilote de l’hospitality car Škoda. Un des deux seuls véhicules en course à pouvoir s’intercaler entre le peloton et les échappés.
Comment devient pilote sur le Tour de France ?
" ASO, l’organisateur du Tour de France, choisi exclusivement des anciens cyclistes pour conduire les voitures pendant l’épreuve. Pour les motos, la plupart de pilotes ont fait le Dakar. Avant la course, nous bénéficions également d’une formation sur circuit pour tester et assimiler le comportement de la voiture. C’est une question de sécurité.
Quand tu as été cycliste, tu parviens mieux à prendre la place du coureur, à anticiper ses prises de décisions ou ses trajectoires particulières notamment dans les descentes de cols où nous sommes obligés de rouler très vite, parfois à plus de 100 km/h. Il faut avoir l'œil devant, mais surtout regarder derrière. "
Y a-t-il des codes entre véhicules et coureurs pour éviter les accidents ?
" Quand un coureur rentre (revient) il faut être très vigilant avec les angles morts. Entre conducteurs, nous avons un code sonore : trois tons quand un coureur arrive, il arrive que le cycliste pousse un « oh » pour prévenir de sa présence. Côté signalisation, il est très important de se servir du clignotant pour avertir d’un arrêt bord de route. "
Faites-vous des reconnaissances d’étapes ?
" Tous les matins, nous avons une réunion préparatoire sur le profil de l’étape. L’occasion pour le pilote de noter les points dangereux ou à risques. Quand il faut traverser des villages avec terre-plein central, il nous faut prendre du champ, car les coureurs peuvent prendre le rond-point de chaque côté et il faut veiller à ne pas les gêner et à se laisser enfermer. Quand il pleut, l’environnement est également compliqué. "
Quelles sont les restrictions à respecter ?
" Pendant la course nous ne sommes pas considérés comme prioritaires. Nous pouvons nous intercaler entre le peloton et une échappée s’il y a au moins 2 minutes d’écart entre les deux. En revanche avec la voiture, je n’ai pas le droit de franchir la ligne d’arrivée des étapes, nous sommes déviés 300 mètres avant l’arrivée. "
Des sanctions sont-elles prévues ?
" Il existe un règlement, avec un barème gradué de 1 à 5 en fonction de la gravité de la faute. Cela va du simple avertissement à l’exclusion permanente du Tour de France. "
Avez-vous déjà un accident sur le Tour ?
" Oui, j’ai eu des coups de chaud mais je me souviens d’un incident particulier. En 2022, nous étions dans un col des Pyrénées, 20 minutes devant le peloton. Nous avions installé un iPad sur le tableau de bord pour suivre l’étape sur l’écran. Dans un virage, la tablette s’est désolidarisée du socle et est venue bloquer le volant en position braquée. Heureusement nous ne roulions pas vite. "
Le Tour en chiffres
À Tour de France inédit, déploiement de moyens exceptionnels. Pour la première fois depuis 1904 la Grande Boucle, qui part ce 29 juin de Florence en Italie, ne se terminera pas à Paris, mais à Nice. Au revoir Champs Élysées, bonjour Promenade des Anglais. Fautes de pavés, la plage ! C’est l’arrivée du Tour… Comme le chantait Bashung à nous deux la victoire. Skoda et la Grande Boucle, le duo gagnant d’un partenariat de vingt ans. Sonnez résonnez musette, devant ou à l’arrière du peloton, laissez passer hybrides et électriques, au lourd fardeau kilométrique. Stop le lyrique ! Place à l’arithmétique.
10 000 : nombre de kilomètres moyens parcourus par chaque véhicule.
600 : nombre d’invités Français reçus sur les différents dispositifs hospitalités Škoda.
250 : total de véhicules hybrides rechargeables et électriques (Enyaq, Octavia, Superb) engagés sur la Grande Boucle.
600 000 : t-shirt, bob, poncho, sac… plusieurs centaines de milliers de goodies distribués le long des 3 498 km d’étapes.
80 : En km/h, c’est vitesse maximale autorisée pour les véhicules motorisés pendant les étapes. (sauf exceptions…)
32 : personnes dans la team Škoda France sur le Tour de France masculin.
9 : employées par Škoda Auto, neuf personnes sont en charge de l’assistance et de la mécanique des voitures. À cela, s’ajoutent les équipes de l’organisation ASO.
55 : c’est en KWh, l’énergie quotidienne utilisée par chacune des 6 voitures qui composent la caravane Škoda. Au terme des trois semaines de courses pas moins de 7 000 kWh auront été nécessaires pour l’ensemble des véhicules.
12 : les mois de travail nécessaires en amont de l’événement pour organiser et mettre en place.
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