2. Skoda Scala restylée (2024) - Sur la route : confortable et performante
Pour notre essai, nous avons choisi le moteur de milieu de gamme, le 1.0 TSI 116 ch, accouplé à une boîte mécanique 6 rapports. Ce sera probablement la version la plus vendue, même si la DSG7, disponible aussi avec ce moteur, devrait aussi trouver ses adeptes, mais elle est plus chère de 1 690 €. Pour l'anecdote, nous avions à l'essai précisément une version Monte Carlo en boîte mécanique, qui ne sera pas disponible en France (elle le sera en Allemagne). Le mariage 1.0 TSI 116 ch et BVM6 est uniquement disponible chez nous en finition Selection. Pas un souci, il n'y a de différence qu'au niveau de l'équipement (et elle doit peser quelques kilos de plus...).
Il faut commencer par préciser que la Scala n'est pas basée sur la plateforme MQB de la Golf ou de la Leon, et encore moins de la MQB "Evo" utilisée désormais par la Golf 8 restylée. Elle se base donc sur la plateforme des Polo, Ibiza et Fabia, la MQB-A0. Ou du moins, moins évoluée en termes d'architecture électronique, ne pouvant accueillir de moteurs hybridés (même légers), avec une architecture électronique simplifiée, et des trains roulants plus simples aussi. Nous avons donc affaire à une grosse voiture, posée sur une plateforme habituellement réservée à des plus petites autos. L'empattement est toutefois de 2,64 m, soit plus que celui de la Golf (2,61 m) et un peu moins que celui d'une 308 (2,67 m) ou d'une Mégane (2,66 m).
Si au quotidien et en conduite de père de famille, cela ne sera absolument pas un problème, ceux qui apprécient un comportement bien tenu et plus équilibré le regretteront. En effet, lorsque le rythme s'accélère, le comportement de la Scala perd de sa superbe et de son équilibre. Elle devient moins confortable, rebondissante sur les bosses et sur les routes en mauvais état. Ce n'est franchement pas mauvais non plus, mais une Golf et une Leon sont plus homogènes, mieux "tenues" et plus imperturbables sur mauvaise route, grâce à des trains roulants plus évolués, surtout sur les grosses puissances. Pareil pour une excellente Peugeot 308 ou une Renault Mégane qui a de très beaux restes.
Autre grief, les bruits d'air et de roulement sont bien présents à vitesse autoroutière.
Des performances élevées, une consommation basse
Mais pour le reste, de bonnes surprises. La position de conduite est bonne et se trouve facilement. Les sièges "sport" de la finition Monte Carlo sont plus enveloppants et soutiennent bien le dos. Le confort est de très bon niveau, malgré les jantes de 18 pouces optionnelles de notre modèle en finition Monte Carlo (elles tamponnent juste un peu sur les saignées). La direction est précise, et agit sur un train avant assez accrocheur. Le freinage est puissant et facilement dosable, mais son endurance est moyenne.
La boîte 6 vitesses est bien étagée et participe autant à l'agrément de conduite qu'aux bonnes performances. Ces dernières sont étonnantes. Car même si le 1.0 TSI a gagné 6 ch avec le restylage, il semble toujours en faire plus ! La puissance est disponible 500 tours/min plus tôt (5 500 tours), et les accélérations sont consistantes, les reprises étonnantes sur les 4 premiers rapports, après ça se calme. Le couple maxi de 200 Nm est disponible sur une plage de régime plus large de 500 tours également (2 000 à 3 500 tours).
La consommation est elle aussi une bonne surprise. En moyenne, en tenant compte d'un parcours avec autoroute à 130 km/h et zone purement ville, nous avons obtenu 6,8 l/100 km. Mais sur route de campagne, il est possible de passer sous les 5 litres (oui oui), et en conduite très dynamique, nous n'avons jamais dépassé 8 litres. C'est franchement bien.
Des aides à la conduite parfois utiles, parfois agaçantes
Les aides à la conduite sont pour certaines efficaces (alerte de sortie de voie, ESP), mais d'autres sont agaçantes, en particulier l'alerte de survitesse, qui se réactive à chaque redémarrage, et qui vous sanctionne d'un bip à chaque fois que la vitesse vue par la caméra sur le pare-brise est dépassée. Et cette caméra voit parfois des limitations qui ne nous concernent en réalité pas. Vous imaginez le problème. Un équipement qui devient obligatoire, on n'a donc pas fini de vous en parler.
Pour résumer, la Scala restylée, qui n'évolue pas d'ailleurs côté châssis et comportement, est une auto qui a des réelles qualités. Seuls ceux qui conduisent vite souvent et qui ont besoin d'un comportement plus rigoureux aux limites, se dirigeront vers une concurrente mieux dotée sur ce plan.
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