2. Skoda Superb Combi (2024) – Sur route : le mieux, ennemi du bien
Comme sa devancière, la nouvelle Superb repose sur la plateforme MQB. Si cette dernière a reçu quelques évolutions, qui justifient qu’elle accole maintenant à son nom le terme EVO, elle conserve les nombreuses qualités de cette lignée. Impossible, donc, de reprocher quoi que ce soit à cet imposant break en matière de tenue de route. Celle-ci est impériale en toutes circonstances, y compris à rythme élevé, sans que les aides à la conduite n’aient besoin d’entrer en action.
Sur le plan du confort, on ne peut pas non plus de reproche à cet imposant break. Précisons tout d’abord que notre voiture d’essai était dotée de la suspension adaptative DCC Pro, livrée de série sur la finition haut de gamme Laurin & Klement. Les réglages d’amortissement ont visiblement pour but d’effacer au mieux les déformations de la route, y compris les plus prononcées. Et, ce, même lorsque le mode Sport est enclenché. Toutefois, avec les jantes de 19", livrables en option, on remarque parfois quelques réactions un peu trop fermes en compression.
Mais, chaque médaille a son revers, et la Superb ne fait pas exception. Ainsi, si le comportement routier est parfaitement neutre et sécurisant, cela implique un comportement assez ennuyeux. De même, la volonté de favoriser le confort en toutes circonstances conduit l’auto à se montrer parfois un peu trop rebondissante sur les déformations les plus prononcées. Toujours au chapitre des reproches, on note également une direction un peu trop lâche. Autant de griefs qui, s’ils ne sont en rien dramatiques puisqu’une telle auto n’a pas vocation à "taper" un chrono, s’appliquent quel que soit le mode de conduite sélectionné, Sport y compris.
De son côté, le moteur 1.5 se montre d’une sobriété assez remarquable puisque notre parcours d’essai, plutôt exigeant avec une bonne partie d’axes urbains et un tronçon d’autoroute de plusieurs dizaines de kilomètres, s’est soldé par une consommation moyenne d’environ 7 l/100 km. Cet excellent résultat est, certes, notablement dû à la présence de l’hybridation légère et du système de coupure des cylindres. Mais il est également la conséquence de rapports de boîte exagérément longs. Et comme ce 4 cylindres affiche une valeur de couple assez modeste (250 Nm), les dépassements ne sont pas réellement une partie de plaisir. La souplesse de la transmission DSG reste toutefois remarquable et participe à la douceur de conduite. Malheureusement pour les amateurs de sans-plomb, le constructeur ne semble pas avoir prévu de reconduire le 2.0 TSI. Ceux qui ne souhaitent donc pas basculer sur le TDI devront attendre l’arrivée de l’hybride rechargeable pour obtenir une variante essence qui ne semble pas sous-dimensionné. À moins que Skoda ne nous réserve une surprise et finisse par implanter sous le capot de la Superb le nouveau 2.0 TSI 265 ch de la récente Octavia RS restylée.
Après avoir passé plusieurs heures au volant de cette Superb, on ne peut pas s’empêcher d’être quelque peu déçu. Non pas parce que ce break manque d’atouts, bien au contraire. Il se révèle être une monture parfaite lorsqu’il s’agira d’envisager les longs trajets avec famille et bagages. Mais la volonté d’en faire une auto parfaitement neutre la prive des petites imperfections qui font bien souvent le charme d’une auto.
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