2. Sunday Ride Classic 2014: bourse, clubs, présentations, le tout en images.

De l'autre coté de la passerelle (en venant du paddock), la bourse et les constructeurs avaient pris leurs quartiers histoire que les visiteurs puissent repartir avec un petit quelque chose.

Au niveau de la bourse, pas grand chose à se mettre sous la dent vu que les stands proposant des pièces d'occasion se comptaient sur les doigts d'une main. C'est certainement le seul point négatif de ce week end.

Mais votre serviteur a tout de même réussi à se délester de plusieurs dizaines d'euros en dénichant la "Storia della Motocicletta" en cinq volumes chez un spécialiste des vieux bouquins traitant de notre sujet favori.

Par contre, plusieurs professionnels de proposaient des éléments refabriqués comme ces poignées, leviers, et autres commandes d'allumage pour machines classiques.

Franck Vidal et son "bus magasin" font eux aussi parti des habitués des circuits. Il faut dire, sans être mauvaise langue, que de nombreux pilotes, le poids (des années, bien évidemment...) aidant, optent pour la combinaison sur mesures histoire de faire rentrer quelques rondeurs synonymes, à leur décharge, de bon "savoir vivre"...

Sous le grand chapiteau, Axa avait, comme à son habitude, agrémenté son stand de quelques machines classiques. Yamaha TDR, SRX, RDLC, mais surtout une rarissime (et pour cause puisque jamais importée...) R1Z, un bicylindre deux temps de 250cc, pouvaient être détaillées à loisir.

Chez Beringer, c'est Avinton qui agrémentait le stand.

Un peu plus loin, Yamaha avait fait une petite place au "Classic Service", avec une superbe XS 650 de 1972.

A coté de la tente Honda, qui abritait notamment la Bad Seeds pour sa présentation officielle, un alignement d'RC30, RC45, SP1 et SP2 rappelait que la marque japonaise a toujours gardé un pied dans le domaine de la compétition avec des modèles de caractère.

Quelques clubs étaient également de la fête; certains étaient du coté de la bourse alors que d'autres avaient élu domicile coté paddock.

Ce sont principalement les youngtimers qui étaient représentés, avec en vrac, les GSXR, RG, CBX et autres 750 Four (là, nous sommes plus dans la catégorie "classiques").

Il ne fallait surtout pas rater l'exposition mise en place par l'Amicale Spirit of Speed. Ses membres étant des collectionneurs de machines de compétition, la matériel exposé était tout simplement exceptionnel.

Voici une machine qui a fait couler beaucoup d'encre, la Kawasaki H1R ex-Christian Ravel. Ils sont plusieurs à affirmer être en possession de la machine de l'ancien pilote français.

Gérald Armand, bien connu pour ses authentiques motos de grands prix, a décidé de remettre les pendules à l'heure en affichant sa version. Voici ce qui était inscrit sur le panneau accompagnant la machine:

" L'unique et l'authentique H1R avec laquelle Christian Ravel a couru en 1970. Celle ci n'est pas une copie avec n° de cadre refrappé et n° de moteur d'un autre pilote ou ayant reçu des disques de frein de 750 Honda à une époque. Celle ci a toujours son n° de cadre 90056 et son n° de moteur 90055. Son allumage est à batterie + rupteurs et son réservoir H1R (pas H1R-A). La selle/réservoir et le frein Fontana sont d'époque.

Pour l'histoire, Ravel a côtoyé trois "H1R". En 1970, il pilote la 90056. Son "mulet", la 90062, sert à Keith Turner puisque Christian n'a pas de problème avec sa moto principale.

En 1971, il pilote la H1R-A n° 90082 avec laquelle il a son accident mortel à Spa.

En 1971, toujours en parfait état, la 90056 est confiée à Michel Bétemps qui fait de très bons résultats en Championnat de France.

En 1972, la 90056 est préparée pour le Bol d'Or. Le cadre est abaissé pour recevoir une coque contenant 42 litres d'essence. Pour la première fois, l'ex-Ravel reçoit un frein à disque (Kawa H2 + Lockeed). Le moteur garde sa boite/embrayage d'H1R et reçoit un haut moteur 750 H2/vilebrequin H2R.

Fin des années 70, la moto en mauvais état est récupérée par un concessionnaire du 45 qui prépare les side-cars.

Fin des années 80, cette épave est retrouvée. Alors commence la rénovation de cette moto mythique. Le châssis est remis en conformité en Italie par les ateliers Pierobon. 25 ans ont été nécessaire pour que la star des années 70 retrouve son état strictement d'origine."

En conclusion, on peut dire que la Sunday Ride Classic fait désormais partie des évènements incontournables de la moto ancienne ou classique. Et quand en plus on a comme terrain de jeu le circuit du Castellet, tout est réuni pour que la manifestation séduise un public encore plus large.