2. Sur la route : confortable et paisible
On le sait déjà, ce qui différencie le plus la Ioniq Hybrid de la Prius, c'est la transmission. Celle de la japonaise, variable en continu, nécessite une certaine accoutumance pour en découvrir les qualités indéniables. Il faut adapter son style de conduite et sa gestion de l'accélérateur pour en tirer le meilleur, sous peine de se plaindre des envolées lyriques du moteur thermique, mais cela vaut la peine, puisque c'est une des pierres angulaires pour obtenir des chiffres de consommation extrêmement bas et que l'on ne fait pas plus confortable et paisible dans une conduite urbaine. La Hyundai, elle, est restée plus classique dans ce domaine en adoptant une boîte double embrayage à six rapports n'exigeant aucun apprentissage pour trouver ses marques. Pas de palettes au volant, mais le levier peut être basculé en mode manuel, avec malheureusement un fonctionnement contraire à ce qui est instinctif, puisqu'il faut pousser pour monter les rapports et tirer pour les descendre. Elle offre enfin un mode sport qui, non content de modifier son caractère de façon notable, améliore de plus la réponse à l'accélérateur et augmente la résistance de la direction. Ferme ou souple, cette dernière s'avère extrêmement peu communicative et n'invite absolument pas à une conduite dynamique. C'est dommage pour l'aspect ludique, d’autant plus que les suspensions versent à peine du côté du confort dans leur compromis avec la précision et qu'on trouve à l'arrière un train arrière multibras, mais c'est au final dans l'esprit de ce qu'on peut attendre d'un véhicule hybride : un comportement un peu pataud qui invite plus à une conduite calme et coulée, dans le silence. Les performances, en accélérations pures comme en relances, sont en tout cas parfaitement en adéquation avec une voiture au rapport poids/puissance proche des 10, c’est-à-dire suffisante dans la très grande majorité des situations.
Et ça se paye au final à la pompe, puisqu'en se prêtant sur une centaine de kilomètres à un exercice d'éco-conduite, nous avons relevé un 4,3 l/100 km de moyenne plutôt flatteur, et, peut-être encore plus impressionnant, un 4,9 l/100 km au terme de notre essai malgré la conduite nerveuse et les relances dynamiques nécessaires au tournage de la vidéo.
Et face à la Prius d'un point de vue dynamique ? Cela dépend de laquelle on parle. Face à une troisième génération qui a sans aucun doute servi de mètre-étalon durant son développement, la Ioniq Hybrid n'a sûrement pas à rougir, bien au contraire. Mais c'est précisément dans ce domaine que la Prius 4 a fait le plus de progrès, avec un train avant qui a grandement gagné de la précision, et qui garde donc ici une longueur d'avance. Question performances, les deux rivales se marquent par contre à la culotte, mais la montée des rapports de la coréenne offre des sensations supérieures faisant croire à une vivacité supplémentaire. Enfin, si la transmission E-CVT de la Toyota rebute les novices, elle permet sans aucun doute de grappiller quelques décilitres supplémentaires, une consommation moyenne dans les 3 l/100 km étant tout à fait possible avec un peu d'habitude.
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