2. Sur la route (étape 1) : le Toyota Hilux dans les dunes de sable du désert namibien
Pour savoir si l’Hilux peut convenir à un usage typé loisirs, nous aurions pu faire 1000 kilomètres d’autoroute. « Confortable », « pas confortable » et l’affaire était faite. Mais nous n’avons pas voulu oublier que l’auto est un utilitaire, un franchisseur aussi en quelque sorte. Pour être complet, il s’agissait de le tester dans toutes les situations. Pas facile dans nos contrées. Et c’est à 8000 kilomètres de l’hexagone que nous sommes partis. Direction la Namibie au sud de l’Afrique pour traverser le plus vieux désert du monde.
Découvrez les trois autres vidéos du reportage en Namibie
Aux portes du désert, Dans les montagnes, Le bilan
Direction les dunes les plus hautes du monde
Après 13 heures d’avion et une courte nuit, nous nous retrouvons à 6h30 du matin dans la ville de Walvis Bay. Nous sommes aux portes du désert et c’est une étrange impression que de voir déjà des dunes de sable s’échouer sans l’Atlantique.Et bien que la météo s’annonce brûlante, un halo de brume matinale masque presque à nos yeux l’utilitaire. Une curieuse ambiance pour mettre le pied à « l’étrier ». C’est bien le mot d’ailleurs car il faut lever la jambe pour se hisser dans l’habitacle.
Première impression: nous n’avons pas le sentiment d’être dans un utilitaire. Un constat sans doute renforcé par le brouillard qui ne nous a pas permis de prendre la bonne mesure de l’objet (5,33 de long !). Premier tour de roues : bien sûr, nous sommes assis assez haut comparativement aux voitures de tourisme habituel, mais l’habitacle fait son effet. Après quelques kilomètres, la brume se dissipe et la benne nous saute aux yeux. On l’avait oubliée celle-là ! D’autant que, même si la ville n’est évidemment pas son terrain de prédilection, notre petite traversée urbaine s’est faite sans que nous ayons le sentiment de conduire un quarante tonnes !
Les premières dunes, majestueuses, se dessinent sur le pare-brise du pick-up Toyota. Quelques exercices dits « techniques » sont programmés. En réalité, une matinée entière à s’amuser dans cet immense bac à sable. Dans l’habitacle, le conducteur et le cameraman se réjouissent de cette perspective sans aucune appréhension. Les aptitudes réputées tout-terrain de l’Hilux nous rassurent. D’autant qu’un bouton nous permet de passer facilement de quatre roues motrices à deux. Un quart de tour à droite et vous passez aussi en boîte courte, nécessaire lorsque le terrain devient plus difficile. Acheteurs français, il est peu probable que vous vous retrouviez à utiliser l’ensemble des capacités dynamiques de l’Hilux. Mais sachez qu’il est armé pour affronter tout type de revêtement...
Un 2,4 litres D-4D de 150 chevaux. Suffisant ?
Enfin, on s’enfonce dans le désert. L’impression au volant est fantastique. On en oublie les raisons de notre présence, mais une dune plus haute que les autres se dresse devant nous. Il faut la franchir. Boîte longue ? Boîte courte ? Quel rapport ? On y va au jugé. Il faut prendre de la vitesse en tout cas pour ne pas rester bloqué au milieu de cette petite montagne ocre. C’est le moment de se poser une question essentielle. Qu’avons-nous à disposition pour mouvoir les deux tonnes du Hilux ? Un 2,4 litres D-4D de 150 chevaux (seul moteur de la gamme). Suffisant ? On se lance. Mais trop lentement apparemment. L’auto ralentit avant d’atteindre le sommet. La faute du conducteur ? Sans doute. Mais on peste tout de même contre Monsieur Toyota. 150 chevaux, c’est moins que le modèle précédent, mais c’est surtout moins que certains concurrents (ah les 200 chevaux du Ford Ranger). L’impression est étrange. Face à nous, le ciel. On se croirait dans un avion.
L'Hilux qui se comporte efficacement dans les dunes nous donne de l'assurance. Un peu trop.... Et c'est l'immobilisation...
Un petit coup d’accélérateur, on effleure le volant et on bascule. Surtout, avoir le pied léger et se laisser glisser doucement de l’autre côté…. comme sur une luge. Mais tout n’est pas affaire de puissance. La preuve, le valeureux Hilux finit malgré nous par se hisser sur la crête. La route se poursuit entre les dunes. Plus nous faisons confiance à l’Hilux, plus il répond à nos sollicitations, nous rassurant au point de nous pousser à la faute. La vidéo de l’article témoigne de notre trop grand enthousiasme !
A moins que vous n’habitiez au pied de la Dune du Pilat et à proximité d’Ermenonville, vous n’utiliserez jamais l’Hilux dans ces conditions. Cet exercice nous a permis cependant de mesurer l’efficacité du système de « contrôle de tangage » qui assure le confort des occupants lorsque l’auto se cabre ou pique du nez. De manière générale, nous nous sommes sentis en sécurité dans cet environnement inhabituel.
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