3. Sur la route (étapes 2,3) : le Toyota Hilux dans des montagnes impraticables

La première partie de notre « essai-voyage » s’est faite au milieu des dunes de sable, la seconde nous réserve des terrains plus difficiles, mais dans un sens davantage en lien avec l’utilisation que vous pourriez faire d’un utilitaire comme le Toyota Hilux.

Le bilan

Nous allons d’abord user les pneus de notre Hilux double cabine 5 places sur 400 kilomètres de routes gravillonneuses avant de nous perdre en conditions extrêmes au cœur de montagnes rocailleuses recouvertes uniquement de pierres. Le parcours qui nous mène des dunes de sable jusqu’à notre campement situé à 2000 d’altitude nous fait découvrir une autre partie du désert namibien. Cette fois, la piste est recouverte de pierrailles. Les camions qui nous précèdent, nous suivent ou nous croisent soulèvent une épaisse poussière qui perturbe la conduite. La route est usante, parfois piégeuse et il faut redoubler d’attention.

Au sol, de la pierraille, de la pierraille et encore de la pierraille…

Ce traitement infligé au conducteur et à sa monture constitue un test intéressant pour juger du confort de l’Hilux. Et sur ce plan, le pari est gagné. L’assise du siège, son maintien, se sont révélés à la hauteur. Les irrégularités de la route sont bien filtrées. Le niveau sonore surprend un peu dans un premier temps, mais nous apparait sur le long terme tout à fait convenable. Qui peut le plus peut le moins, comme dit l’adage. Aussi, on peut considérer que l’auto saura offrir à ses occupants un confort de type voiture de tourisme dans le cadre d’une utilisation « loisirs » ou « familiale ».

Au matin de notre deuxième jour d’essai, nous nous réveillons dans un magnifique paysage de roches avec comme horizon le désert de Namibie à 360 degrés. Notre road-book indique que nous devons emprunter une route dangereuse qui traverse cette montagne située à 2000 mètres d’altitude. Il s’agit d’être prudent. Kilométrage prévu : 20 kilomètres. Temps de parcours : 4 heures ! Vous avez bien lu : on ne risque pas de faire d’excès de vitesse. Une dernière épreuve redoutable s’annonce pour le Hilux. Dans ce cas-là, on se raccroche à ce qu’on peut pour se rassurer et pourquoi pas à des éléments objectifs. Relisons la fiche technique : les longerons et les traverses ont été épaissis de 30 millimètres, la rigidité du châssis a été renforcée de 20%, le Hilux bénéficie de 388 points de soudure (soit 120 de plus qu’auparavant)…

5 km/h pendant 4 heures dans un environnement montagneux hostile

On est parti mais après une trentaine de mètres seulement, on s’arrête déjà. Devant nous, une roche plate, sur la gauche, de la pierraille, sur la droite, une pierre coupante. Nous avions été prévenus : dans ces cas-là, il ne faut pas hésiter à mettre les roues sur les rochers.

On avance pas à pas, d’où les Le supplice durera quatre heures… Et on ne va pas vous mentir. Ça tanguait pas mal dans l’habitacle. Il ne s’agit pas de confort ici, mais bien d’avancer, de franchir, de passer de l’« autre côté », en prenant garde toutefois de ne pas passer à trépas. Et l’Hilux est passé. Ce fut impressionnant à vivre. Ses concurrents auraient sans doute aussi franchi les mêmes obstacles. L’occasion de souligner que ces pick-up avec leur benne à l’arrière sont quand même de drôles d’engins. L’occasion aussi de rappeler que le maniement de la boîte de vitesses (que ce soit en boîte automatique ou en boîte manuelle) est extrêmement simple. Il est heureux que dans de telles circonstances, on n’ait pas à chercher sans cesse le bon rapport. 

« Qui peut le plus peut le moins » écrivions-nous à propos du test effectué dans les dunes. Bis repetita : ce dernier traitement infligé à l’Hilux mène à la même conclusion. Il est peu probable que vous passerez par où nous sommes passés avec notre double cabine. A fortiori, il est probable que vous pourrez grimper les petits chemins de terre qui jalonnent nos sages campagnes et même vous aventurer sur les routes plus difficiles de montagnes.