2. Sur la route : un coffre-fort presque aussi agile qu'une berline

On a coutume d’écrire, dès que l’on prend le volant d’un utilitaire moderne, qu’il se conduit comme une berline. Mais cette expression, si souvent galvaudée, prend ici un certain sens. Même s’il faut y glisser quelques nuances.
Qui dit van dit forcément base utilitaire, même s’il s’agit, comme ici, d’une version luxueuse de la camionnette. Alors mettons fin au suspens : oui, ce Mercedes Marco Polo 300D est très certainement le van le plus agréable à conduire du marché, grâce à son trio de pointe : son moteur, sa boîte auto et la béquille électronique de son châssis.
L'empereur de l'autoroute
Côté bloc, on retrouve le 4 cylindres diesel 2.0 l qui équipe l’ensemble de la gamme. Il se décline en 163 ch, 190 ch et ici, dans sa configuration maximum, il est poussé à 237 ch avec pas moins de 500 Nm de couple. L’affaire est accouplée à la boîte 9G-Tronic qui sait parfaitement gérer la consommation, qui s’est établi à 8,5 l sur un parcours très mixte. Un score ultra-faible étant donné l’encombrement de l’engin qui, outre ses 5,14 m de long et ses 2,6 tonnes, est à peu près aussi aérodynamique qu’un coffre-fort.

Sauf que ce poids et cet encombrement disparaissent totalement tant le Marco Polo se révèle vaillant. Sur autoroute, c’est un tapis volant suffisamment dynamique pour que l’on n’a même pas envie d’enfoncer la touche « sport » du mode de conduite. Ce grand voyageur semble conçu pour les autoroutes, à cause de sa conso mini lorsqu’il roule à 130 km / h sur un filet de gaz, mais aussi à cause des péages qu’il acquitte comme une simple voiture, en raison de son 1,99 m de haut seulement.
Une suspension pilotée qui prend tout son sens
Évidemment, quand on quitte le ruban rectiligne, le Marco Polo rappelle son origine, son poids et son encombrement. Mais là encore, il se situe à des niveaux au-dessus de ses copains et néanmoins concurrents. Sa suspension pilotée Airmatic (optionnelle comme il se doit) ne le transforme pas en karting, mais elle le maintient dans les rails dans (presque) toutes les circonstances.
Et non seulement le tapis volant est parfaitement guidé, mais il est aussi très bien insonorisé. Les soucis phoniques sont souvent le talon d’Achille des vans. Mais pas du Marco Polo qui, en dehors de quelques montées en décibels pas très lyriques de son moteur en pleine charge, fait régner un étonnant silence à bord. La triple isolation de ses parois en est la cause, mais aussi l’arrimage du mobilier à l’arrière, qui ne se fait pas entendre au premier dos d’âne. Même le toit relevable, souvent un piège à bruits d’air, se tient à carreau. En roulant comme en s’arrêtant, ce Marco Polo est donc un excellent compagnon.
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