2. Sur route : deux philosophies

Pour ce comparatif, nous avons choisi de confronter les versions diesel les plus puissantes à savoir les BlueHdi 130 pour le Rifter et le 2.0 TDi 122 ch pour le Caddy. Des moteurs aux caractéristiques proches, ce sont deux quatre cylindres diesel équipés d’une boîte automatique. Le tempérament du BlueHdi est plus marqué que celui de son concurrent. Les accélérations sont plus vives tout comme les reprises mieux gérées par la bonne boîte EAT8, mais ne vous attendez pas à quelque chose de dynamique pour autant. Le 2.0 du Caddy mise davantage sur l’efficience que les performances. Les accélérations et les reprises nous ont semblées justes mais aptes à répondre aux besoins du quotidien. Précisons toutefois que la boîte DSG présente des rapports longs qui favorisent les niveaux de CO2 plutôt que les performances. En contrepartie, le 2.0 TDi offre un appétit de moineau avec une moyenne de 5,7 l/100 km relevée sur un parcours mixte. Sur le même parcours le Peugeot Rifter aura consommé 6 l/100 km.

Le conducteur est assis plus haut au volant du Rifter. Le ludospace du Lion fait preuve d’un dynamisme toujours étonnant pour la catégorie. Le petit volant renforce l’impression d’agilité et mener le Français au quotidien s’avère une tâche plutôt plaisante. Le nouveau Caddy affiche quant à lui un comportement routier plus proche d’une berline.

La garde au sol et la position de conduite sont plus basses qu’à bord du français. De plus, l’allemand profite de la plateforme MQB commune aux berlines du groupe ce qui renforce de manière significative le niveau de confort du Caddy. Le Caddy prend un peu moins de roulis que le Rifter qui en prend déjà peu. Sa précision est aussi supérieure tout comme ses aides à la conduite. Ainsi le Caddy peut disposer d’un système de conduite semi-autonome qui gère le maintien dans la voie et la régulation automatique de la vitesse. Equipement indisponible au catalogue du Rifter tout comme la présence d’une transmission intégrale très appréciée par les clients de la montagne par exemple. Le Caddy 4Motion réclame 3 000 € de plus pour en bénéficier.

Au final, les prestations routières de nos deux concurrents sont très proches et l’écart pharaonique de prix n’est pas justifié par le Caddy. C’est donc un match nul sur la partie dynamique.