2. Sur route : la fin d'une époque

L’arrivée de la nouvelle Série 1 a marqué un vrai tournant pour BMW. Finis la propulsion et les six cylindres, la compacte devient une traction animée exclusivement par des trois et des quatre cylindres. Elle perd donc deux de ses principales caractéristiques pour rentrer dans le rang. De quoi raviver sa rivalité avec ses deux principales concurrentes : la Mercedes Classe A et l’Audi A3, qui sera renouvelée l'an prochain.

Aujourd’hui, pour ce match, deux conceptions s’opposent. BMW a choisi un trois cylindres pour sa Série 1 tandis que Mercedes reste fidèle aux 4 cylindres mais celui-ci est né de l'alliance entre le constructeur allemand et Renault. Sur le papier, leurs puissances sont identiques – 140 ch- mais beaucoup de choses diffèrent.

Ainsi, BMW a décidé d’abandonner la propulsion car selon le constructeur munichois, très peu de clients étaient attachés à cette technologie et tant pis pour les puristes, qui ont versé toutes les larmes de leur corps en apprenant cette nouvelle. Comme nous avons pu le constater lors de nos premiers essais réalisés avec différentes motorisations, BMW nous livre une nouvelle fois une copie très convaincante car il s'agit d'un modèle agile, plaisant à manier et doté d’une direction toujours aussi précise et à la consistance exemplaire. Toutefois, on ne peut s’empêcher de comparer cette nouvelle génération avec la précédente et c’est dans cette situation que l’on se rend compte que c’était mieux avant. La précédente Série 1 s’avérait, en effet, plus joueuse, plus fun à conduire avec la possibilité de faire glisser le train arrière. Chose totalement impossible avec une traction, qui a tendance à sous-virer naturellement.

Avec sa dernière Classe A, Mercedes a conçu une compacte très agréable à conduire avec un comportement clairement dynamique. La « A » est tellement bien née que l’on en vient même à prendre plus de plaisir qu’à bord de la Série 1, un comble car c’ était jusqu’à aujourd’hui la marque de fabrique de la firme à l’hélice. Mercedes profite également d'une meilleure insonoridsation et d'un confort supérieur, même avec les jantes 18 pouces de nos modèles d'essais.

La supériorité de Mercedes se confirme au niveau des motorisations. Le trois cylindres de BMW bénéficie de plus de couple (220 Nm contre 200 Nm) que le quatre cylindres de Mercedes, s’avère plus prompt à abattre le 0 à 100 km/h avec seulement 8,5 s contre 9,2 s et consomme légèrement moins (env 0,3 l/1OO km). Des chiffres qui s’expliquent en partie par le poids moindre de la Série 1 (1 290 kg contre 1 350 kg), mais le bloc Mercedes se montre plus agréable, plus plein avec moins de vibrations, d'autant plus que sa boîte de vitesses se montre plus réactive que celle de la Série 1. Au final, c’est donc une victoire sur la route de la Mercedes Classe A.