2. Sur route : pas le plus doué
Le nouveau Jeep Compass sera disponible sur le marché français avec deux moteurs essence (140 et 170 ch) et trois moteurs diesel (120, 140 et 170 ch). Deux types de boîte seront au choix, manuelle à six rapports ou automatique à neuf rapports pour les versions essence 170 ch et diesel 140 et 170 ch.
Si Jeep cible un public large avec des versions à deux roues motrices (sur les plus petits niveaux de puissance), il n’en demeure pas moins un spécialiste du 4x4. En conséquence, le Compass bénéficie d’une transmission intégrale « Active Drive » avec blocage de différentiel et un sélecteur de modes (boue, sable, neige, etc.). La version baroudeuse « TrailHawk » peut même bénéficier d’un réducteur. Si la transmission intégrale représente une faible part des ventes sur ce marché, le Compass s’illustre par rapport à la concurrence en proposant un très haut niveau de polyvalence. Jeep aurait mieux fait de proposer une boîte auto sur les versions qui seront les plus vendues, à savoir le 140 ch essence et le 120 ch diesel, en deux roues motrices, qui devront se contenter d’une boîte manuelle classique.
C’est au volant d’une version diesel de 140 ch que nous avons réalisé cet essai. Le quatre cylindres 2.0 d’origine Fiat, qui écope d’un malus de 353 €, représente selon nous le minimum syndical en matière de puissance. Il peut compter sur son couple généreux (350 Nm) pour mouvoir le Compass (1 615 kg) sans trop de difficultés. Son mariage avec la bonne et douce boîte automatique à 9 rapports renforce la qualité des voyages, sans trop impacter les niveaux de consommation. Nous avons relevé une moyenne de 9,1 l/100 Km avec cette version équipée d’une transmission intégrale, sur un parcours essentiellement montagneux.
À la conduite, le SUV Jeep se montre, de prime abord, confortable. L’amortissement est soigné et préserve les occupants des imperfections de la route. Même constat en matière de roulis. Nous avions quelques craintes avant l’essai qui se sont vites dissipées. Le Compass reste stable sur ses appuis dans les virages. C’est donc confiants que nous avons attaqué les reliefs de Setubal (Portugal).
Cet enthousiasme s’est très vite estompé à l’approche des premiers lacets qui ont fait ressortir plusieurs lacunes : direction lourde, train avant peu réactif, précision en retrait et châssis pas très agile. Du coup, la comparaison avec les références de la catégorie, Peugeot 3008, Seat Ateca et Volkswagen Tiguan, s’avère bien difficile pour le Compass qui devra miser sur d’autres thèmes que le dynamisme pour venir les chatouiller.
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