2. Sur route : toutes les bonnes cases sont cochées
La précédente Fiesta ST était considérée par beaucoup comme la plus amusante de sa catégorie en raison de son moteur tonique et de ses liaisons au sol soignées. Pour Ford, il fallait donc rester sur la même philosophie en améliorant ses rares défauts dont notamment son confort trop ferme, pour un usage quotidien. Pour réussir ce tour de force, la firme à l'ovale a pris le risque de tout changer, que ce soit au niveau du châssis ou de la mécanique.
Ainsi, sous le capot, le quatre cylindres disparaît au profit d’un trois cylindres 1.5 turbo développant 200 ch et un couple de 290 Nm disponible sur une large plage comprise entre 1 600 et 4 000 tr/min. Par rapport à l’ancienne, le gain de puissance se monte à 18 ch (reste stable face à la version limitée ST200), mais la grande nouveauté provient de l’architecture moteur car la première fois qu’un modèle Ford Performance a recours à un trois cylindres. Et cette greffe est une vraie réussite. Alors certes, dès la mise en route, on ressent les légères vibrations typiques de ce genre de moteur, mais on retrouve aussi ses qualités avec du dynamisme à revendre et une franche tendance à monter aisément dans les tours, ce qui convient parfaitement à une sportive. Ce tempérament explosif est également dû à son excellente association avec la boîte mécanique à 6 rapports aux changements précis et rapides. Enfin, pour augmenter les sensations et même si cela tient plus du gadget, la ST reçoit pour la première fois un Launch Control (aide au départ arrêté). Grâce à tout cela, la nouvelle Fiesta ST revendique des performances de premier plan avec un 0 à 100 km/h abattu en 6,5 s et une vitesse maximale de 232 km/h.
Autre bon point, la sonorité. Elle est particulièrement travaillée, notamment en mode sport grâce à une valve active à l’échappement qui donne à la Fiesta une sonorité plus sourde, plus rocailleuse avec des crépitements au levé de pied. Cerise sur la gâteau, Ford a même pensé au chapitre économique puisque le moteur dispose de la technologie de désactivation des cylindres (en l’occurrence ici un) afin de réduire la consommation dans certaines conditions (usage urbain par exemple). Nous avons tout de même enregistré un moyenne avoisinant les 12 l/100 km lors de cette essai effectué à allure rapide.
Si le chapitre moteur est réussi, c’est surtout la partie dynamique qui soulevait le plus d’interrogations. On s'attendait à ce que Ford - partant de la plateforme de la nouvelle Fiesta- fasse au moins aussi bien que la précédente ST. Avant même que nous en prenions le volant, Ford nous mettait l’eau à la bouche en la décrivant « plus fun que jamais ». Pour cela, la marque américaine a mis le paquet avec de série un différentiel autobloquant Quaife mais également et c’est une première trois modes de conduite : Normal, Sport et Circuit. Le premier est très pratique pour un usage quotidien, mais cette Fiesta ST s’apprécie naturellement en mode sport avec notamment une plus grande réactivité du moteur, une direction plus directe, un paramétrage moins intrusif de l’ESP et une sonorité adéquate. Dès les premiers tours de roues, on retrouve les qualités de la devancière avec une direction ultra-précise permettant de placer la voiture au millimètr, mais également un train arrière mobile, ce qui renforce le côté joueur de notre Fiesta. La présence de l’autobloquant est également un gage d’efficacité, notamment en sortie de virages. Vous pouvez accélérer à fond, aucune perte de motricité à signaler, idéal donc. La sportivité est toujours au rendez-vous et cela procure un grand plaisir de conduite. Mission réussie. Le plus gros travail a porté sur le confort. L’ancienne était dure voire inconfortable en usage quotidien, ce n’est plus le cas. Bien sûr, c'est reste ferme mais nettement plus supportable. La Fiesta ST gagne donc en polyvalence sans perdre en efficacité. Le compromis parfait.
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