2. Suzuki Swace (2021) - Sur la route : sobre et confortable
Caramba, encore raté ! En effet, la Swace propose strictement les mêmes réglages de châssis et de suspension de la Toyota Corolla. Pas 1 % de raideur en plus, pas 1 % de puissance en moins. Il n'y a eu aucune volonté de la distinguer dans son comportement. Mais ce n'est pas forcément un mal, car l'originale ne faisait face à aucune grosse critique.
Elle est donc confortable et bien suspendue, sans pour autant verser dans un comportement pataud. Moelleuse oui, mais préservant un tantinet de dynamisme. Un compromis en somme. On pourrait penser alors qu'elle ne fait rien bien, tout moyennement.
Une vision (un peu) trop simpliste. Car elle absorbe avec une réelle efficacité les irrégularités et les dos-d’âne, mais quand on accélère le rythme, elle ne se désunit pas. Tout juste prend-elle un peu de roulis et élargit les trajectoires, mais reste rassurante et facilement maîtrisable. De toute façon, le sport, ce n'est pas sa vocation.
Sa direction est franche, pas trop surassistée, mais pas hyper informative. Son freinage efficace, mais il demande un petit temps d'adaptation pour intégrer sa progressivité particulière. En effet, sur les voitures hybrides, la pédale de frein gère d'abord la récupération d'énergie au freinage. Ce n'est que lorsque l'on appuie plus franchement que le "vrai" freinage hydraulique entre en jeu. Le début de course de la pédale n'est donc pas générateur de fort ralentissement, et il faut appuyer plus fort pour obtenir des décélérations dignes de ce nom avec cette Swace.
Une sobriété remarquable
Côté moteur, le bloc est repris lui aussi tel quel de la Corolla, et de la Prius 4 avant elle. C'est un 1.8 de 98 ch épaulé par un bloc électrique de 53 kW, pour une puissance cumulée de 122 ch. Il entraîne les roues via une boîte à trains épicycloïdaux, dite "e-CVT", qui fonctionne comme une boîte automatique à variation continue.
S'il est clair que depuis les débuts de ce système "HSD" (hybride synergie drive), son agrément a été largement amélioré, avec aujourd'hui une meilleure isolation phonique des envolées lyriques du moteur, et un passage imperceptible du mode 100 % électrique, à basse vitesse et en manœuvres, au mode hybride, la Swace conserve le même défaut de toutes les autos hybrides. Elle monte encore en régime, en laissant passer quelques décibels, lors des fortes sollicitations de la pédale de droite. Mais c'est aujourd'hui plus acceptable.
Et la Swace, comme la Corolla, est une élève douée en matière de consommation. Il a été relativement facile de rester autour de 5 litres de consommation moyenne, et même 4 litres en circuit purement urbain. De très bonnes valeurs. Il faut dire que la Swace, comme son clone, passe dès que possible en mode électrique, et c'est souvent, même sur route et au-delà de 70 km/h, lorsque la demande de puissance est faible. Sa batterie hybride de 1,3 kWh lui permet d'évoluer environ 2 km en mode 100 % électrique, mode que l'on peut verrouiller via un bouton "EV".
Sortie de la ville, les performances routières sont suffisantes, mais pas décoiffantes. Le 0 à 100 est abattu en 11,1 secondes sur le papier. C'est tout à fait crédible, même si les sensations sont très lissées par la boîte. On peut sélectionner plusieurs modes de conduite via un sélecteur sur la console centrale, mais les différences entre modes éco, normal et sport ne sont pas flagrantes.
Au global, la Swace est sans surprise, comme La Corolla Touring Sports, un très bon break hybride.
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