Takata: le sort de son président en suspens ?
Takata est cet équipementier japonais dont les airbags ont la fâcheuse tendance à exploser en situation de conduite. Un scandale qui a fait près de dix morts, et qui a concerné 19 millions de véhicules de Honda,Toyota ou encore Fiat Chrysler Automobiles aux Etats-Unis rien que sur 2015. Des chiffres collectés par l’autorité des transports américaine (NHTSA). De quoi ébranler une société s’il en faut. Dans cette tourmente, les rumeurs sur le départ de son président se sont faites jour.
Il s’appelle Shigehisa Takada et c’est un héritier de la famille fondatrice qui dirige la société de 49.000 personnes créée en 1933. Il avait déclaré en novembre qu’il était «de son devoir» de s’occuper des moments compliqués que traverse son entreprise. Une grandeur d’âme qui n’a jamais séduit les marchés qui font pression sur son départ. Ainsi, lorsque la rumeur a couru que ce dernier pouvait devenir réalité, le titre Takata s’est envolé de 10,7%.
Il faut dire que le groupe Takata est englué depuis maintenant depuis deux ans dans cette affaire de dysfonctionnement meurtrier de ses produits. Loin de s’apaiser, cette conjoncture apporte régulièrement son lot de révélations qui interroge sur le fonctionnement interne. Ainsi, Takata connaissait ses faiblesses mais a tardé à se décider pour des actions correctives qui n’ont toujours pas convaincu. Pendant ce temps, ses clients constructeurs se voient contraints de rappeler leurs modèles. Une opération qui pèse sur leurs comptes.
Pour tout commentaire à ces spéculations sur le départ de son président, Takata a fermement démenti. Pour autant, il a reconnu être dans une situation délicate qui le conduit à envisager de s’allier à son concurrent et compatriote Daicel pour être en mesure de fournir des gonfleurs d’airbag fiables. «Nous étudions avec Daicel une solution pour garantir un approvisionnement régulier de gonfleurs, mais rien n’a à ce jour été décidé», a expliqué Takata. Une affaire qui préoccupe le milieu industriel japonais qui n’exclut pas de s’entendre sur un plan de sauvetage de son compatriote.
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