Tarifs autoroutes : comment faire accepter la hausse du 1er février ?
C’est une échéance couperet redoutée par un gouvernement. Il s’agit de la hausse prévue pour le 1er février prochain des tarifs autoroutiers. Il faudra débourser 1,9 % de plus pour franchir un péage. Mais à ce dernier peut aussi se trouver des gilets jaunes qui ont déjà démontré ces dernières semaines qu’ils étaient à fleur de peau. Alors on cherche la formule pour faire passer la pilule…
En pleine crise des "gilets jaunes", annoncer une augmentation des tarifs aux péages des autoroutes n’est pas exactement ce qu’il y a de plus opportun. Et pourtant, il faudra y passer, si bien que le gouvernement cherche des solutions avec les sociétés autoroutières.
La hausse sera de 1,9 % le 1er février sur l'ensemble du territoire. Pourquoi ? Cette augmentation des tarifs permettra de financer le programme de 700 millions d'euros de travaux prévus. Ceux-ci concernent 23 bretelles d'autoroutes, ainsi que "des aménagements pour la réduction de l'empreinte environnementale". Comme des ouvrages de franchissement de la faune, ou de traitement des eaux de ruissellement. La manne permettra aussi l'aménagement de 4 500 places de parkings de covoiturage.
Rien n’est moins certain que ces raisons soient audibles et comprises par un mouvement de contestation qui a montré toute sa détermination ces dernières semaines. Y compris sur les péages d’autoroutes, dont certains ont été sérieusement dégradés. La ministre des Transports, Élisabeth Borne, avait estimé en décembre que les assurances devraient pouvoir rembourser les dégâts.
Certes, mais quid de cette hausse des tarifs ? En compensation, il est envisagé des offres promotionnelles pour les automobilistes qui utilisent les autoroutes pour faire le trajet entre leur domicile et leur lieu de travail. Les concessionnaires estiment que cela pourrait représenter deux millions de personnes.
De telles offres existent déjà sur certains tronçons et le gouvernement voudrait les renforcer, les généraliser. Dans l'entourage du ministère des Transports, on veut des réponses intéressantes et qui répondent aux demandes des usagers.
De leur côté, les autoroutiers proposent d'allonger la durée des concessions. Une piste, qui leur est assez favorable, mais qui est pour le moment écartée par le gouvernement. Pour peu, on imaginerait presque les concessionnaires mobilisés pour tirer parti d’une situation explosive plutôt que de se concentrer sur l’intérêt général…
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