Tests antipollution : Suzuki explique ses erreurs
Pointé du doigt pour ses résultats inexacts sur les performances énergétiques de ses véhicules, le constructeur Suzuki est revenu sur ce sujet sensible mis à jour 18 mai dernier. Avec un objectif : exciper de sa bonne foi et éviter l’amalgame avec un autre compatriote lui-même pris dans le même genre de scandale : Mitsubishi.
D’abord l’étendue des dégâts : ce sont 26 modèles de voitures qui sont en cause, 14 sous le blason Suzuki et 12 autres modèles produits pour des marques différentes. Ensuite, ce dont il s’agit : Suzuki n’a pas mis au point une tricherie. Il ne s'agissait pas d'embellir les données mais faire son travail du mieux possible sous une contrainte économique difficile apparue en 2008. Et c’est cette méthode de calcul adoptée qui s’est avérée inapproprié.
Suzuki explique : "après la crise financière internationale de 2008, la charge de travail accrue pour développer de nouveaux modèles et moteurs a conduit Suzuki à manquer de ressources à allouer aux tests, et le groupe n'a pas réussi à investir suffisamment dans les infrastructures d'essai ni à faire les efforts requis pour améliorer ses technologies de contrôle". D’où la mise en place de méthodes moins coûteuses consistant en une extrapolation des performances globales des véhicules à partir de mesures disparates des capacités de chaque pièce.
Suzuki a donc vécu sous le régime de la prédiction, mais le constructeur assure avoir été capable, à partir de 2010, d’obtenir des résultats sur la consommation de carburant et les, émissions polluantes pour chaque modèle de véhicule "avec une certaine précision". Le cancre sans sou sera-t-il cru et pardonné ?
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération