Le geste réclamé par le gouvernement aux sociétés d'autoroutes devrait prendre la forme d'abonnements à tarifs préférentiels pour les usagers réguliers.
Les sociétés d'autoroutes auraient proposé à l'État de ne pas augmenter les prix des péages le 1er février 2019. Mais la contrepartie ne plaît pas au gouvernement, qui veut un vrai effort des entreprises concessionnaires.
C’est une échéance couperet redoutée par un gouvernement. Il s’agit de la hausse prévue pour le 1er février prochain des tarifs autoroutiers. Il faudra débourser 1,9 % de plus pour franchir un péage. Mais à ce dernier peut aussi se trouver des gilets jaunes qui ont déjà démontré ces dernières semaines qu’ils étaient à fleur de peau. Alors on cherche la formule pour faire passer la pilule…
De nombreux conducteurs ont emprunté des autoroutes sans les payer. Vinci voulait les retrouver pour leur envoyer la note. Mais face aux réactions négatives, la société préfère abandonner l'idée.
Les prix des péages autoroutiers augmenteront le 1er février, le gouvernement n'ayant pas l'intention de faire un geste pour les gilets jaunes.
Cabines de péage, bâtiments d'exploitation, véhicules d'intervention… Vinci a estimé que le mouvement des gilets jaunes a déjà causé plusieurs dizaines de millions d'euros de dégâts.
Les hausses des tarifs autoroutiers, prévues pour être particulièrement fortes en 2019, devaient être annoncées la semaine prochaine. Annonce a priori annulée, fait savoir 40 millions d'automobilistes, signe, selon elle, que le gouvernement pourrait réfléchir à un nouveau gel des prix, comme en 2015. Espérons que l'association se trompe. Car le précédent blocage coûte déjà très cher aux usagers ! Explications…
C’est une polémique qui en dit long sur l’ambiance actuelle. Une conjoncture tendue où tout le monde se regarde en chiens de faïence. La moindre incompréhension peut mal tourner et cette théorie du complot venu des péages des autoroutes sarthoises en est un exemple. Samedi 1er et dimanche 2 décembre, dans des péages, occupées ou non par les gilets jaunes, des gendarmes empêchaient les voitures de sortir du grand ruban. L’idée de travailler au profit de la société concessionnaire pour faire payer plus cher un trajet rendu plus long aux usagers s’est alors répandue…
Le député de l'Oise Olivier Dassault, accompagné de 16 collègues, dépose une proposition de loi visant à relever à 150 km/h la vitesse maxi sur le réseau autoroutier. A cela s'ajouterait une exemption de retrait de points pour les petits excès commis sur les portions à 130 km/h. On peut toujours rêver.
La FNTR (fédération nationale des transports routiers) appelle à ne pas s'associer au mouvement des gilets jaunes. Elle estime que le blocage des axes routiers est un non-sens et que le secteur ne peut de toute façon pas se permettre de perdre des journées de travail dans un contexte économique compliqué.